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Been far away for far too long...

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MessageSujet: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeMar 10 Avr - 20:15






« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »

"Il est ressorti de la commission de ce matin que la maladie des Géostigma était presque entièrement éradiquée. Rufus Shinra a déclaré à ce propos que la gloire n'était pas seulement celle des hommes mais celle de la planète elle-même. La communauté entière a surenchéri cette déclaration, remerciant la planète pour nous avoir sauvé de la maladie qui rongeait nos enfants. Sujet suivant : Les nouveaux évènements théâtraux de Midgar." D'un coup sec, j'éteignais la radio. je venais de raccompagner mon dernier client à la porte avant de fermer le bar. Cloud n'était toujours pas rentré... Ce n'était pas la première fois. Depuis sa seconde victoire sur Sephiroth, il allait mieux. Il communiquait à nouveau, il repassait à la maison parfois, mais ne restait encore bien longtemps. Surement n'étions-nous pas suffisants à ses yeux. Marlène et Denzel venaient souvent me voir, ils me faisaient sourire tous les deux. Mais ils me manquaient tellement la journée. Souvent, trop souvent, je m'étais sentie seule dans cette maison, alors qu'ils y apportaient de la vie. Maintenant que je devais le plus souvent y séjourner seule, je devenais morose.
La journée, ma bonne humeur n'en était pas affectée. Je restais cette femme forte, souriante et dévouée, qui répondait aux attentes des clients sans démordre de gentillesse et qui répondait toujours au téléphone le plus rapidement possible. "Service de livraison Strife. Vous demandez, nous livrons." était ma rengaine quotidienne. Mais la vie avait repris son cour, et malgré tout, ma conscience ne me jouait plus de mauvais tour. Les vies innocentes que nous avions prises durant la bataille... ne me hantaient plus de la même façon. Si le jour de ma punition vient, je l'accepterai. Mais nous en avions sauvés bon nombre, même si cela n'excusait en rien.

Laissez votre message après le bip sonore...

« Cloud... Cela fait trois jours que tu n'es pas rentré à la maison, je commence à m'inquiéter. » je soupire... Pourquoi donc à chaque fois, j'ai l'impression qu'il change, qu'il s'améliore pour me rendre compte que finalement, il est resté le même. « Pourquoi donc gardes-tu ton téléphone sur toi si c'est pour ne jamais répondre ? » Et je raccrochais. Malheureusement, j'en connaissais les raisons. Il ne voulait pas être seul, parce qu'il craignait la solitude. Mais dans le même temps, il voulait continuer à se punir de la mort d'Aerith. Si seulement il était capable de se pardonner à lui-même... Néanmoins, il n'était pas question de le laisser continuer à se flageller ainsi pour les vingt prochaines années... Il était temps qu'il apprenne à se pardonner totalement. Demain, je le chercherai.
La nuit avait été belle, et calme. Mais froide.
Les rues étaient toujours bondées de gens. Mais depuis quelques temps, depuis que les géostigmas avaient disparus, on voyait à nouveau des sourires sur les enfants qui jouent. On les voyait à nouveau faire des farces à des adultes pressés. La pauvreté, la maladie existait encore, mais la vie était devenue plus simple malgré tout. Levant les yeux au ciel, je remarquai combien le ciel était redevenu bleu. Depuis deux ans, j'avais l'impression de le voir éternellement gris. Mais j'allais chercher Cloud... Et le meilleur moyen de le trouver en dehors de la main, c'était l’Église des taudis du secteur 5. L'église d'Aerith... Encore une des nombreuses pierres qui le maintiennent au fond du lac.

Laissez votre message après le bip sonore...

Toujours la même rengaine. Cette fois-ci déterminée, je me rendais dans le secteur 5 des taudis. Je n'ouvrais pas le bar aujourd'hui, j'avais toute la journée. Je décidais d'y aller à pied. Au moins, cela m’occuperait. Sur le chemin, je réfléchissais... Les cristaux qu'avaient découvert Youffie en fouillant les ruines de Midgar me tenaient également en soucis. Je crois sincèrement que notre tranquillité si durement gagnée n'allait pas duré bien longtemps... Nous avions décelé de ces cristaux un fort pouvoir magique, mais nous n'en connaissions pas encore toutes les limites. Les conséquences sur notre monde pourrait peut-être encore une fois être un peu trop catastrophique pour qu'on l'ignore plus longtemps...
N'avons-nous donc pas le droit à un peu de repos ?

Une fois face à ce grand bâtiment, qui a été plus que délabré, avant d'être rénové, je me sentais mal à l'aise. Aerith... Je me sentais coupable de sa mort. Nous nous sentions tous coupables de sa mort. Mais certains plus que d'autres nous arrivions à enfouir cette culpabilité la plupart du temps. La mienne, je la faisais taire en respectant profondément sa mémoire... je souris en songeant à Vincent qui avait plus à regretter. Prenant une longue inspiration j'avançais parmi les taudis, enjambant les détritus et les engins métalliques qui jonchaient le sol. Poussant les lourdes portes de bois, j'entrais discrètement dans l'église. Si Cloud était là, allait-il encore me dire qu'il souhaitait rester seul ? Poussant un soupir, je me retournais. Le parterre de fleurs était intacte, scintillant au soleil par les rayons traversant le plafond. Le bassin contenant de l'eau de la Rivière de la Vie était toujours là aussi, bien que plus réduit. Jamais nous ne le reboucherons, je suppose... Il était essentiel pour les enfants, les hommes pouvant être touchés par le géostigma de trouver un remède quelque part. En me tournant vers la droite, je remarquai une silhouette, sombre, dont les épaules carrées étaient protégées par de lourdes armures de métal.

« Cloud ?! » Sous la surprise, la silhouette s'est tournée. L'observant, j'ai avancé de quelques pas encore. Ce n'était pas Cloud. Sa silhouette était plus ferme, plus masculine. Il était plus entrainé, plus fort. Dans son dos, l'épée broyeuse était attachée... Mais elle était couverte de traces d'ancienneté, faute d'avoir été soignée. C'était la vieille épée, la lourde épée qui lui venait de son mentor. Et puis... Cela faisait longtemps que Cloud ne mettait plus son costume de Soldat ainsi. Cloud n'était pas brun non plus... Bien qu'il ait les cheveux en pétard. Mais plus que tout, ce fut ses yeux. Ils avaient la même teinte de Mako typique du Soldat, mais n'avait pas du tout la même étincelle, le même message. Sous la surprise, j'en oubliais de respirer, me rattrapant à un des nombreux bancs de prière, l'utilisant comme appui, fixant l'homme avec de grands yeux. « Zack ?! »
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeSam 21 Avr - 15:24

Oh love don't let me go,
Won't you take me where the streetslights glow,
I could hear it coming,
I could hear the sirens sound,
Now my feet won't touch the ground...


Ton corps te faisait souffrir, c'était un fait que tu ne pouvais nier. Chaque muscle de ton corps, chaque cellule constituant ton être avait décidé de te aire ressentir leur présence. Et Gaia seule savait combien ils pouvaient être nombreux, ces muscles aussi tendus que la corde d'un arc, à te faire souffrir le martyre. Enfin... Tu exagérais un peu tout de même. Tu ne souffrais pas tant que cela en réalité... Mais il était vrai que c'était tout de même une sensation fort désagréable qui parcourait maintenant ton corps.
La douleur partait de tes pieds, puis se répandait progressivement au reste de ton anatomie. La contagion se faisait certes lentement, mais elle n'en était que d'autant plus sûre. Tu le savais, tu le sentais. Mais tu ne faisais rien pour essayer d'empêcher cela, ou tout du moins ralentir le phénomène. Et que pouvais-tu faire contre cela d'ailleurs ? Pas grand chose, nous sommes d'accord, tant que ton corps semblera aussi peu volontaire à bien vouloir obéir à ta volonté. De plus, ton esprit avait d'ailleurs un peu de mal à fonctionner correctement : il parut avoir été plongé dans une sorte de brouillard qui t'empêchait de mettre bout à bout deux pensées lucides. C'était un sentiment vraiment inconfortable. Tu aurais très certainement juré si ta bouche n'était pas si pâteuse. Tu te contentas alors de laisser un grognement sombre naître au creux de ta gorge et franchir la barrière de tes lèvres sèches, unique et incontestable preuve du mécontentement que tu éprouvais en cet instant. Cet acte, semblant pourtant si simple, te parut plus dur que de coutume. Tes cordes vocales s'étaient tendues trop rapidement, et cela eut pour effet de déclencher chez toi une brève quinte de toux. Sèche, rocailleuse, elle faisait partie de celle que l'on devinait douloureuse rien qu'en l'entendant. Tu eus un peu de mal à retrouver ton calme, comme si ton corps voulait chasser toute la poussière qui avait put s'accumuler là depuis la dernière fois. Tu juras donc intérieurement, toujours plongé dans ton semi-brouillard. Tu commençais, peu à peu, à reprendre pied, à prendre de plus en plus conscience du douloureux engourdissement qui s'était enroulé autour de ton corps. Toutefois, dans cet ensemble confus et froid, il te semblait que quelque chose clochait. Tu ne sus vraiment dire quoi tout de suite, ce ne fût qu'avec un peu de recul que tu percutas enfin.

Que tu n'avais plus l'habitude de ressentir le froid, l'engourdissement... Au sein de la Rivière de la Vie, tu avais toujours été enveloppé dans une chaleur confortable, bienveillante, que tu comparais souvent au draps tout juste changés d'un lit. En somme, le top du confort à tes yeux.

Mais là c'était différent.. Toutes ces sensations, tu les avais presque oubliées, elles te faisaient te sentir tellement... vivant. Certes, pour l'instant tu n'avais rien à envier d'une loque, allongé sur une surface froide et rugueuse que tu ne parvenais pas encore à identifier, néanmoins tu avais conscience de ton corps comme jamais. Tu ne soupçonnais d'ailleurs pas qu'autant de muscles soient nécessaire au bon fonctionnement de ce dernier... Enfin bref. Tu avais du mal à croire en l'idée qui commençait à s'insinuer sournoisement en toi, tu ne voulais pas y croire. Tu te faisais sûrement des idées, rien de plus, ce ne devait être qu'une illusion. Tu ne voulais pas être déçu en te rendant compte que ce que tu pensais n'était pas vrai. Il était tout de même de notoriété publique que les morts ne pouvaient revenir à la vie. C'était ridicule, tu ne pouvais pas être sortis de la Rivière de la Vie, comme ça, comme si de rien n'était.
Tu entrepris tout de même d'ouvrir les yeux, dévoilant ainsi tes iris azurées où brillait encore la Mako. Tu clignas deux, trois, quatre fois des yeux, afin de t'habituer au brusque afflux de lumière, grimaçant quelque peu. Tu levas une main gantée de noir devant tes yeux, faisant ainsi barrage aux rayons du soleil qui t'agressaient les yeux. Le ciel était d'un joli bleu, profond et doux, et on pouvait voir flotter dans son immensité des morceaux de coton blanc, autrement dit des nuages. Tu restas un moment comme ça, comme un con à ne pas savoir quoi faire. Tu en avais presque le souffle coupé, tu peinais à y croire.

Tu étais en vie, mince !

Quand cette pensée se formula enfin clairement dans ton esprit, tu te forças à rouler sur le côté, comme pour vérifier cette hypothèse. Tu sentis divers muscles se contracter, tes articulations se plier difficilement comme des mécaniques mal huilées, pour finalement te retrouver les coudes contre le sol rocheux, ta tête ayant trouvé refuge dans les paumes de tes mains, tes doigts s'enroulant autour de tes mèches toujours aussi peu ordonnées. L'engourdissement que tu avais ressentis plus tôt commençait à se dissiper... Ô joie.
Tu étais partagé entre une joie incommensurable et un étonnement sans borne avant d'être finalement submergé par une inquiétude innommable. Pour que tu sois revenus ainsi, quelque chose ne tournait forcément pas rond. Peut-être était-ce à cause de ces cristaux dont tu avais vaguement entendu parler de là où tu étais. Tu ne savais pas. Et ça t'inquiétait d'autant plus. Comme si cela ne suffisait pas, la peur d'affronter les gens que tu avais connus-amis comme connaissances-avant de … mourir-il t'était toujours difficile de formuler cette pensée telle quelle-. Qu'allais-tu leur dire ? Qu'allais-tu faire tout simplement aussi.. ? Tu n'en savais rien pour l'instant, mais te mettre debout te parut alors être une bonne idée. Chose que tu fis sans plus tarder. Une fois ferment planté sur tes deux pieds, tu fus bien tenté de faire un ou deux accroupissements, histoire de décrisper tout ça, mais tu n'en fis rien. Tu te contentas de blêmir et d'écarquiller les yeux, surpris par l'objet que tu venais d'apercevoir.

La Bustersword d'Angeal, celle que tu avais légué à Cloud en lui faisant promettre de vivre pour deux.

En moins de temps qu'il n'en fallut pour dire ouf, tu avais bondis près de l'arme, tes deux mains posées sur le manche. L'air plus que solennel, tu sortis l'arme du sol et la leva vers le ciel. Aucun reflet ne se fit, la lame était trop rouillée et abîmée... Ce fût donc avec le cœur lourd que, après avoir abaissé la Bustersword à ton niveau, tu posas ton front contre comme ton avait l'habitude de le faire.

« Quel gâchis... »

Tu n'en voulais pas à Cloud pour l'avoir laissé là, à l'abandon. Tu ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Tu aurais tout de même apprécié le fait que l'épée ait été utile à qui que ce soit, plutôt qu'elle ait été obligée de subir les affres du temps. Tu la fixas quelques longues secondes, constatant l'étendue des dégâts. Tu grinças des dents en arrivant à la conclusion que la lame était tellement usée qu'elle ne pouvait plus être considérée comme un danger potentiel. Toutefois, tu la fis tourner dans ta main avant de l'accrocher dans ton dos. Comme avant...
Tu n'avais pas vraiment changé. Pour ne pas dire pas du tout même. Tu avais toujours les mêmes cheveux ébouriffés, les mêmes yeux bleus et la même silhouette. Tu étais aussi toujours vêtu du même uniforme que lors de ton départ du Soldier. En un mot, il était impossible de ne pas te reconnaître. Quelle chance, toi qui-pour une fois-aurait espéré être discret...

Soupirant, tu te tournas, du haut de ta pseudo-colline, vers la ville qui s'étendait au loin. Tu te décidas alors à bouger, posant prudemment un pied devant l'autre afin de rejoindre Midgar. Le trajet te parut durer une éternité alors qu'il ne dura qu'une demi-heure, trois quart d'heures tout au plus... Certes cela semblait un peu long comme ça mais il fallait dire que tu avais pris ton temps aussi. Sur le chemin tu avais réfléchis à tout et à rien, au passé et au futur incertain. Tu avais essayé de calmer les inquiétudes naissantes dans ton esprit. En vain. Pourtant, cet état d'anxiété ne t'était guère coutumier, toi d'habitude si insouciant... à croire que, au fond, tu avais tout de même un peu changé.
Une fois arrivé à destination, tu fus étonné de voir une telle agitation dans les rues. Après tout ce que tu avais pu observer de la Rivière de la Vie, tu aurais plus parié que la ville aurait été dans un état moins... joyeux, plus morose. Mais non... Alors, tu te laissas porter par le flot humain, essayant de te fondre dans la foule. Ce qui n'était pas gagné il fallait le dire, à cause de l'épée et de l'uniforme que tu arborais. Mais tu n'en avais que faire, ignorant leur regard curieux, tu te dirigeas vers le secteur 5, désirant rejoindre un lieu qui te tenait particulièrement à cœur.

L'église des taudis.

Tu gravis rapidement et nonchalamment les marches de l'édifice comme tu avais l'habitude de le faire auparavant, quand Aérith et toi étiez encore là. Une vague mélancolique noya ton cœur. Aérith aussi était-elle de retour ? Tu n'en savais rien, ne l'ayant pas vu à tes côtés lorsque tu avais repris conscience... Soudainement, tout en poussant les grandes portes en bois, tu pris une grande inspiration et secouas distraitement la tête, chassant ces pensées moroses de ton esprit. Tu fis quelques pas rapides à l'intérieur de l'édifice avant de t'arrêter, les bras ballants. Ton regard fit le tour du paysage qui s'offrait à toi, alors que tu hésitais à faire demi-tour. Revenir ici te faisait te sentir mal, en fait, te rappelant de la façon dont tu avais abandonné Aérith. Tu lui avais pourtant promis que tu reviendrais la voir... Promesse que tu n'avais jamais tenue. Ce n'était pourtant pas de ta faute, tu le savais bien, mais quand même. Tu te sentais mal en songeant à cela. Vous auriez bien pu aborder le sujet lorsque vous vous étiez retrouvé, une fois morts, mais tu n'en avais pas vraiment eu le courage, préférant te concentrer sur les problèmes que rencontraient vos amis. Tu n'avais eu beau n'être qu'un spectateur, tu aurais tant aimé leur venir en aide...
Tu fis tout de même un pas en avant, puis un autre avant de partir sur la droite, évitant soigneusement de poser les yeux sur le parterre de fleur que ton amie chérissait tant. Tes doigts effleurèrent distraitement le dossier des bancs en bois, alors que tu avançais lentement, à pas mesuré, comme si tu craignais que ta présence ne soit un outrage en ce lieu.

« Cloud ?! »

D'un mouvement brusque et sec, tu te retournas. Perdu dans tes pensées, tu n'avais pas entendu que quelqu'un s'était introduit ici. Et... Si tu avais su, tu ne te serais pas retourné. Car le choc que tu ressentis en cet instant fut relativement violent, comme si tu venais de te prendre une gifle. Tu n'avais pas eu besoin de beaucoup de temps pour reconnaître la demoiselle qui venait d'arriver. Tu savais qu'elle avait déménagé à Midgar aussi, mais... C'était bien la dernière personne que tu t'attendais à voir. Pourquoi cela ? Tu avais autant de chance de la rencontrer, elle, qu'une autre personne... Mais c'était juste que au vu de votre dernière rencontre... enfin... Voilà quoi : tu avais une sorte de blocage puéril qui te disait que si elle te haïssait tant que ça-ses mots étaient encore brûlants dans ton esprit-, il était impossible que vous vous rencontriez. Faux. Totalement faux, la preuve en image.

« Zack ?! »

Tu repris un peu de contenance, fermant la bouche que tu avais ouverte sous le coup de la surprise et détournant tes yeux écarquillés. Tu clignas de nouveau des yeux, brusquement très intéressé par le bout de tes bottes. Tu esquissas un pas en arrière, une main sur ta hanche tandis que l'autre grattait énergiquement ta nuque, signe apparent de nervosité. Tu affichas un petit sourire forcé et un petit rire gêné t'échappa.

« Ahah … ! Erm... Salut... Tifa, c'est bien ça ? … ça … ça faisait un moment, hein...? »


Dernière édition par Zack Fair le Mar 24 Avr - 9:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeSam 21 Avr - 15:45






« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »

Je regardai encore une fois son visage. Il n’y avait pas de doute possible.. Il était là, en face de moi, prêt à me replonger dans mes erreurs d’adolescente. Je me revoyais en pleine crise d’indépendance tandis que Sephiroth brûlait et anéantissait mon village entier… Je me revois encore assister à ce réel massacre perpétré à Nibelheim. Tout cela à cause de la Shinra… Je me revois courir jusqu’au réacteur en ignorant les attaques de possibles monstres. Que pouvais-je donc bien en avoir à faire ? Ce n’était que de misérables monstres face à un carnage entier perpétré contre le village qui avait bercé toute ma courte vie. Je me revois tenir mon père à bout de bras alors qu’il agonise jusqu’à la mort dans mes bras. Je ressens à nouveau cette haine qui était devenue ma force alors que je m’emparai de la Masamune pour essayer de tuer Sephiroth… Mais je n’avais strictement aucune chance. C’était là qu’il était arrivé, avec ses deux yeux infectés de Mako, et son sourire charmant qui était devenu une moue de tristesse et d’inquiétude. Zack Fair ... Je lui avais craché ma haine au visage alors que je frisais le bord de l’inconscience. Je le haïssais, lui, comme Sephiroth pour avoir fait cela à mon village. Il ne m’avait pas demandé de lui pardonner, mais il avait essayé de combattre Sephiroth lui aussi. De la haine, aveuglante, puissante et sournoise. Voilà tout ce que je ressentais à l’époque. Cette rage qui avait fait de moi la guerrière d’il y a deux ans. Sept longues années…

Mais j’avais changé, en sept ans. Sephiroth ayant été vaincu une première fois, nous nous sentions coupables, mais sûrement pas en colère comme nous l’étions auparavant. Je me suis remise à penser, revenue au présent. Je me suis rappelée à respirer. L’air s’engouffrant brutalement dans mes poumons vides me fit mal. Je sentais ma poitrine comme compressée. La douleur se fit lancinante dans mes doigts que je desserrais. Faisant jouer les articulations, je me rendais compte que j’avais tellement serré le banc de bois que j’en avais presque coupé la circulation sanguine, les jointures étant devenues blanches. J’avançai d’un pas, scrutant son visage, totalement perplexe. Sept ans qu’il était mort… Je me méfiais. Nous avions déjà eu affaire à des rejets de Sephiroth sur cette planète ; Kadaj… Comment pouvait-il donc être ici ?

Il semblait tout aussi surpris que moi, et je trouvais cela étrange. Comment pouvait-il donc être surpris par ma présence? J’étais humaine et vivante, alors qu’il ne devrait plus qu’être un souvenir de plus. Depuis quand la Rivière de la Vie rejetait ceux qui se trouvaient en son sein depuis tant d’années. Je l’avais vu mourir dans les souvenirs de Cloud ! Alors que nous étions dans la rivière de la vie. Et pourtant, je ne rêvais pas, il était là. Il évitait mon regard. Il reculait. Il était nerveux. Pire que ça même, il semblait profondément gêné de me trouver là. Je fronçais les sourcils, sans comprendre sa gêne. « Ahah … ! Erm... Salut... Tifa, c'est bien ça ? … ça … ça faisait un moment, hein...? » Cette fois-ci, je haussai clairement un sourcil. Me penchant en avant pour essayer de voir son visage, j’étais perplexe. Il se fichait de moi, ou alors il ne se souvenait réellement plus de ce jour-là, à Nibelheim.

Finalement, j’avançais jusqu’à lui. M’arrêtant à presque un mètre de lui, pas tellement plus, je le regardais de plus prêt. Me penchant en avant, je scrutais son visage. C’était lui, il n’y avait aucun doute… Je reconnaissais par dessus tout la cicatrice qu’il avait le long de la joue, presque contre sa mâchoire. Me redressant alors, je soupirai encore une fois, et détournai les yeux. Je tombai sur le campement de fortune de Cloud, ses affaires encore abandonnées ici. « Cela fait sept ans, Zack. Sept ans… ». Soupirant, je me remettais à marcher, sans trop regarder devant moi. Je le contournais, pour m’approcher des fleurs, avant de tourner pour finir par m’asseoir sur la caisse de métal dans lequel Cloud rangeait ses matérias. « Comment peux-tu être en vie ? Tu es mort, Zack. Il y a sept ans justement, à l’endroit même où Cloud avait planté cette épée. » Et puis, brusquement, je réalisai. Posant les yeux sur lui, je savais qu’ils étaient écarquillés. « Aerith ? Sephiroth… Kadaj… » Je poussais un soupir et posais à nouveau les mains de chaque côté de mon corps, comme appui. Tout tournait autour de moi… Même moi, je ne pouvais pas tout endurer sans sourciller. « Aie-je donc fini par devenir folle ? » soupirais-je alors, pour moi-même. Je me doutais qu’un jour, peut-être, j’en arriverais à devenir folle, à revoir les erreurs passées ad vitam aeternam, comme une boucle infinie se répétant sous mes yeux. Peut-être était-ce un nouveau coup du destin, une nouvelle façon de nous punir.
La culpabilité était le prix à payer. C'est ce que nous nous étions dit il y a deux ans. Seulement... je ne crois pas qu'à cette époque nous avons réalisés tout ce qui nous attendait encore. Je crois que la vie paisible ne nous attendait pas de si tôt... Levant à nouveau les yeux vers Zack, je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus rien. Aerith était-elle aussi revenue ? Cloud le savait-il ? Ou était-ce seulement mon esprit qui sortait de la ligne droite ?
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeMar 24 Avr - 10:46

HRP:

Il était clair que tu était mal à l'aise, et le regard scrutateur de la demoiselle en face de toi y était pour quelque chose à n'en point douter. C'était une situation dans ce genre que tu avais crains à ton réveil, une confrontation qui risquait de mal tourner à tes yeux. L'eau avait peut-être coulé sous les ponts, mais pour toi le dernier souvenir que tu avais de la demoiselle restait trop vivace dans ton esprit, t'empêchant donc d'envisager une autre … ''relation'' qu'une relation conflictuelle entre vous deux. Et ça te mettait terriblement mal à l'aise, tu n'étais vraiment le genre de garçon qui appréciait les conflits, loin de là même. Tu étais plutôt amical, chaleureux... Mais certainement pas haineux. Ou alors il fallait vraiment que l'on se soit acharné sur ta personne... Ce qui n'était bien évidemment pas le cas de Tifa. À part t'avoir dis qu'elle te haïssait, la demoiselle n'avait absolument rien fais pour déclencher ta colère. Non, vraiment rien. Alors voilà... Elle, dans tes derniers souvenirs, ne te portait bien évidemment pas dans son cœur alors que toi... Toi, tu n'avais rien fais de mal, tu avais juste cherché à l'aider. Ça partait d'une bonne intention, sauf que la situation dans laquelle tu t'étais trouvé lors de votre dernière ''confrontation'' ne jouait pas en ta faveur. Ces événements s'étaient déroulés il y a tant d'années – presque une décennie – mais dans ta tête ça ne remontait pas à si longtemps que ça. Le temps que tu avais passé dans la Rivière de la Vie ne semblait pas le même que celui du côté des vivants. Alors, le souvenir de ces mots haineux que l'on t'avait presque craché ne s'était pas encore atténué. Tu aurais bien voulus éviter de croiser Tifa, mais maintenant que vous vous teniez face à face, tu ne pouvais t'échapper. D'autant plus que, par réflexe, tu avais essayé de paraître aimable et souriant, tentant de détendre un peu l'atmosphère qui s'était brusquement tendue quand vos regards se sont croisés.
Tu regardas la demoiselle. Son corps, sous l'effet de la surprise sans aucun doute, s'était figé, chaque muscle s'était contracté et immobilisé, attendant probablement que tu réagisses. Et toi, sans réfléchir, tu t'étais contenté de la saluer comme s'il s'agissait une amie que tu n'avais pas depuis longtemps, comme si tu étais revenus d'un long voyage. En quelque sorte, c'était le cas. En route pour Midgar, tu t'étais perdu. Mais te voilà de retour... Et cette nouvelle avait, semblait-il, glacée ton interlocutrice qui, après quelques secondes d'immobilité totale, parût reprendre vie. Sa poitrine se souleva à nouveau à un rythme régulier, tandis que, à ta plus grande surprise, la brune se rapprocha de toi, plongeant son regard noisette dans tes prunelles azurées. Tu haussas un sourcil, intrigué et curieux de voir ce qu'elle avait l'intention de faire, mais n'esquissas aucun mouvement de recul. Tu la laissas examiner ton visage de son regard scrutateur, inquisiteur, sans rien dire... Tu aurais voulus dire quelque chose, briser ce silence qui t'était inconfortable. Mais rien ne venait, tes lèvres restaient ridiculement closes. Quand Tifa se redressa, tu continuas de la regarder sans piper mot... ça ne te ressemblait pas d'être aussi silencieux. Trouve quelque chose à dire... Une excuse, une vanne, une explication. N'importe quoi...

Mais tu n'eus nul besoin de le faire. Tifa s'en chargea pour toi.

« Cela fait sept ans, Zack. Sept ans... »

A ces quelques mots, tes yeux se détachèrent lentement de la silhouette voluptueuse de la jeune femme pour venir se poser sur le bout de tes bottines. Oui. Tu le savais, ça faisait sept ans... Sept longues années que tu n'avais pas eu l'occasion de respirer l'air ''frais'' de Midgar, sept longues années que tu n'avais pas pus contempler un ciel aussi bleu que celui qui était au dessus de vos têtes. Sept longues années que tu étais mort. Mais voilà, à priori, la Rivière de la Vie t'avait rejeté... Oh, ce n'était pas pour te déplaire, loin de là même ! Cependant, tu comprenais qu'il était difficile d'admettre pour ceux que tu avais laissé derrière toi que tu pouvais revenir, que tu étais bel et bien là, en chair et en os. Oui. Ça faisait sept ans... Déjà. Tu ne sus quoi répondre sur le coup, tu ne pouvais nier l'affirmation, tu ne pouvais la démentir... Et acquiescer ne serait qu'une perte de temps car tous deux saviez que ce que la brune venait de dire était vrai. Et comme la phrase te sembla être en suspend, tu attendis la suite, examinant maintenant plus en détail ton interlocutrice.
Elle n'avait plus rien de l'adolescente que tu avais croisé à Nibelheim, c'était devenu une belle jeune femme, impossible de le nier. Elle avançait, droite et fière,te contournant et longeant distraitement le parterre de fleur dont Aérith s'occupait toujours quand tu venais la voir ici. Tu devinais à sa posture qu'elle était forte et que tu n'aurais aucun intérêt à l'énerver... Pas que cela soit ton but, hein, mais voilà. Tu n'aimerais pas tâter de ses poings, c'est tout. Puis tu la vis s'asseoir sur une caisse que tu n'avais pas remarqué en arrivant ici.

« Comment peux-tu être en vie ? Tu es mort, Zack. Il y a sept ans justement, à l’endroit même où Cloud avait planté cette épée.  »

Tu soupiras. Bruyamment. Tu le savais déjà ça, tu en avais pleinement conscience, mais tu avais plus que tout horreur qu'on te le rappelle comme venait de le faire Tifa. Tu étais mort... Tu le savais mince ! Tu avais sentis les balles transpercées ta peau, tu t'étais sentis sombrer sans rien pouvoir faire. Tu le savais... Mince quoi... Mal à l'aise et, encore une fois, ne sachant que dire, tu esquissas un pas en arrière, posant les mains sur tes hanches. Tu détachas ton regard de la jeune femme, tes paupières recouvrant maintenant tes pupilles tandis que tu prenais appui sur la colonne qui se trouvait derrière toi.
Il fallait que tu te bouges, que tu fasses quelque chose pour chasser ces émotions que tu n'avais que peu eu l'occasion de ressentir auparavant. Non quoi, être gêné ça ne te ressemblait pas. D'habitude, tu étais un véritable bout-en-train, le premier à sourire et à rire, le dernier à te conduire comme tu le faisais actuellement, à essayer de te fondre dans le paysage... Tu te grattas l'arrière de la nuque, sans rien dire. Vraiment. Il fallait que tu fasses quelque chose, que tu ''redeviennes toi-même''.

« Aérith ? Sephiroth … Kadaj …  »

Tu l'entendis soupirer. Voilà une bonne question.

« Ai-je donc fini par devenir folle ? »

Tu t'autorisas un vague sourire alors que tu te décollas de la surface froide sur laquelle tu t'appuyais. Tu regardas Tifa quelques secondes, avant de secouer la tête négativement. Elle ? Folle ? Non, sinon tu étais toi aussi atteins, à te croire vivant plutôt que mort. Machinalement, tu posas tes mains sur tes hanches.

« Je ne pense pas que tu sois devenue folle... Écoute... »

Tu t'efforçais de garder un air chaleureux, souriant, alors que tu cherchais tes mots. Tu ne voulais pas paraître mal assuré ou maladroit, tu voulais essayer de trouver une réponse à tes questions et à celles de ton interlocutrice.
Tu te mis à marcher à pas lent, calculé, comme si tu craignais que le sol en bois ne puisse supporter plus longtemps le poids de tes bottines, qui se faisaient bruyantes à chaque pas. Tu passas devant la brune sans t'arrêter, marchant vers les fleurs. Tu t'arrêtas juste devant le parterre coloré et t'accroupis.

« Je ne comprends pas plus que toi. Je crois... Je sais que, normalement, je ne devrais pas être ici... Je ne devrais même pas pouvoir te parler comme je le fais là mais...  »

Les mots te faisaient défauts. Tu ne savais pas comment t'expliquer... C'était gênant. Tu ne pus t'empêcher de soupirer à nouveau alors que, du bout de tes doigts gantés, tu caressais distraitement les pétales des fleurs. Puis, subitement, tu te redressas droit comme un piquet et l'air sérieux. Tu tournas les talons pour te retrouver face à Tifa. Tu t'avanças vers elle en quelques enjambées, ancrant ton regard dans le sien, et essayas de reprendre ton petit discours sur un ton plus léger, qui te correspondait plus. Un nouveau sourire vint chasser ton air sérieux tandis que tu prenais encore une fois la parole, oubliant rapidement le malaise et la gêne que tu avais auparavant ressentis.

« Bon... En fait, je sais pas trop ce qui se passe ici mais voilà... Les choses sont ce qu'elles sont... Tu n'es pas devenue folle, je te rassure, sinon je pense que je le suis aussi... Peut-être que je suis pas le seul à être revenu... Enfin je pense que je ne suis pas le seul, ce serait bête de penser le contraire. Pourquoi moi plutôt qu'un autre, hein ? »

Tu espérais que tu n'étais le seul au fond. Tu espérais que ceux qui étaient partis avant toi et que tu avais rencontré avant de tomber soient eux aussi de retour, que tu puisses de nouveau marcher à leurs côtés. Oui tu espérais. Et si ceux contre lesquels tu avais essayé de tenir tête étaient eux aussi sortis de leur torpeur, et bien soit. Tu reprendrais les armes et te battrais pour ce que tu croyais juste. Pour ton honneur et tes rêves fraîchement retrouvés.
Il y avait ce sourire sur tes lèvres qui ne voulait plus partir. Il y avait tes grands yeux bleus qui pétillaient à nouveau d'une joie que tu ne cherchais pas à dissimuler. Tu étais content d'être là, en fin de compte. Tes premières impressions, tes premières craintes avaient finalement disparues. Advienne que pourra, tu attendais la suite des événements d'un pied ferme.
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeJeu 26 Avr - 12:28


Spoiler:






« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »

Je l'ai entendu profondément soupiré. Peut-être n'aurais-je pas du dire cela... Levant les yeux vers lui, presque timidement, j'observais son visage. Il n'était pas fâché, ce n'était pas le genre à se mettre en colère facilement... Mais pourtant, il semblait contrarié. Il faut dire que ma piqure de rappel n'avait pas du être plaisante. J'espérais ne pas l'avoir froissé. Mais je le reconnaissais pourtant, à se gratter la tête de nervosité, ne sachant pas trop quoi faire de ses dix doigts lors de longues conversations. Il était le même qu'il y a sept ans, à Nibelheim. C'était plus qu'étonnant... C'était inattendu. Sans parler du fait qu'il soit mort, je pensais que le passage dans la Rivière de la vie l'aurait changé. Peu de personnes peuvent passer ce genre d'épreuve sans être amers, détruits, ou simplement fous.
Il m'adressa un vague sourire, et je retrouvais encore plus le visage de celui que j'avais connu. Les yeux rieurs. Le sourire franc, sincère et facile. Ses lèvres étirées, fendant ses joues avec douceur. Oui, il était à nouveau l'homme que j'avais connu adolescente, et que j'avais questionné sur Cloud sans vouloir l'avouer. Ses yeux trouvèrent les miens quelques secondes, alors que je me demandais si j'avais perdu ma santé mentale. Je me sentais bien pourtant.. Mais ce n'était pas une situation que j'avais attendue toute ma vie. Il nia de la tête, avant de rajouter des mots : « Je ne pense pas que tu sois folle... Ecoute... » Son air chaleureux me rassura, sans que je n'y fasse rien. Je comprenais pourquoi Aerith et lui étaient proches, ils avaient cette même chaleur à communiquer. Je l'ai suivi des yeux, alors qu'il marchait lentement jusqu'aux fleurs, s'accroupit devant. Je n'ai pas souvenir qu'il soit d'un tempérament particulièrement calme. Il m'avait toujours paru plus ou moins impatient. « Je ne devrais même pas pouvoir te parler comme je le fais là mais... » Il cherchait ses mots, sans aucun doute. Mes lèvres s'étirèrent en un mince sourire en baissant les yeux sur le sol, alors qu'il caressait les pétales des fleurs. Je me perdais dans mes pensées. Tout cela faisait trop, même pour moi.

Je sursautai. Il s'était relevé d'un coup, retournée, et me faisait face avec un air sérieux que je ne lui connaissais pas. Sans que je ne le quitte des yeux, il s'approcha en quelques enjambées, puis ses lèvres se fendirent en un large sourire. « Bon... En fait, je sais pas trop ce qui se passe ici mais voilà... Les choses sont ce qu'elles sont... Tu n'es pas devenue folle, je te rassure, sinon je pense que je le suis aussi... Peut-être que je suis pas le seul à être revenu... Enfin je pense que je ne suis pas le seul, ce serait bête de penser le contraire. Pourquoi moi plutôt qu'un autre, hein ? » Malgré son sourire, je sentais ce qu'il ressentait, je le percevais. Je n'aurais su dire pourquoi, mais je sentais qu'il avait cette désagréable émotion qui lui tenait le cœur : la peur d'être seul. Il était tout simplement angoissé d'être le seul. De se retrouver seul. Me relevant doucement, je plongeais les yeux dans les siens. Souriante et rassurante, je tentais de l'apaiser. Doucement, je posais la main sur son bras, lui adressant un regard amical : « Tu ne seras pas seul, Zack. Quelle que soit la raison pour laquelle tu es ici, tu ne seras pas seul. » Et c'était une promesse. M'avançant à mon tour vers les fleurs, de ma démarche silencieuse et discrète, fluette et rythmée, j'observais le parterre. Passant les mains dans mon dos, j'étirais les bras, comme je le faisais souvent. Tournant un peu la tête vers lui, je ne le regardais pas vraiment, mais mes mots étaient sincères. « Je suis contente que tu sois revenu. »

C'était une surprise, mais finalement ce n'était pas pour le plus mal. J'avais encore des difficultés à entrevoir toutes les conséquences que cela allait entrainé. Mais son retour était une bonne chose. Non seulement parce qu'il pourra sortir Cloud de sa torpeur, mais également parce qu'avec l'apparition de ces cristaux, nous aurions surement besoin de personnes comme lui. Subitement, je pensais à quelque chose. Tournant sur mes talons, je le fixais à nouveau, à nouveau moi-même. « Peut-être aurais-tu faim ? Ou soif ? » Je penchais la tête, attendant sa réponse. A présent que j'étais rassurée pour un temps, je m'inquiétais pour lui.

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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeDim 29 Avr - 17:17

HRP:

    Il faisait tellement bon de sentir sur ta peau les quelques rayons du soleils qui perçait à travers les ouvertures de l'église. C'était une sensation que tu avais finis par oublier. Au sein de la rivière de la vie, tu ne ressentais plus ces choses, tu ne ressentais plus tout ce qui était lié au corps. Tu étais juste perdu dans ce flot chaleureux, ton esprit divaguant comme bon lui semblait. C'était certes un avantage, si l'on réfléchissait bien, de ne plus avoir à se soucier de la douleur ou des autres besoins auxquels on ne pouvait normalement pas échapper. Mais, au fond, tu devais bien avouer que cela t'avait manqué. Tu t'étais sentis enfermé, pris au piège dans une situation qui ne te plaisait guère. Ce manque de sensibilité t'avait sans cesse rappelé ta condition, ce que tu avais fais par le passé et où cela t'avait mené.
    Tu continuais de sourire pour un rien, quelque peu fier de ta tirade. Tu avais su te rassurer temporairement, mettre de côté tes inquiétudes pour reprendre tes manières d'autrefois. Nonchalant et en même temps confiant, tu avais débité tout cela avec un naturel déconcertant. Oui, tu étais revenus. Tu craignais, quelque part, que ce retour s'accompagnent par de mauvaises nouvelles, tout comme cela semblait inquiéter Tifa... Mais d'un autre côté, tu craignais aussi d'être le seul, de te retrouver seul face à ce monde à l'allure peu avenante. À part les membres du SOLDAT, tu ne connaissais que peu de personnes... Cloud, Aérith, Tifa... Tu avais certes de la famille, mais tu te doutais que tu ne pourrais pas revenir comme si de rien n'était après toutes ces années. Tu devinais sans mal que l'annonce de ton retour se ferait dans une vague sentimentale que tu n'étais guère prêt à supporter pour le moment. Les embrassades, les potentiels pleurs …. Très peu pour toi. Du moins pour l'instant hein... Il fallait y aller par étape. Tout d'abord, te faire à l'idée que le cœur que tu sentais battre entre tes côtes n'était pas qu'une illusion. Puis, reprendre peu à peu pied dans cette existence que tu avais longtemps été obligé de mettre en ''stand-by''. Ça t'inquiétait un peu, mais tu aurais le temps d'y penser. Plus tard, pas maintenant. Tu n'en avais pas le courage pour l'instant. Dans ce cas, l'idée de retourner vers la Shinra t'effleura un instant l'esprit. Mais tu la rejetas rapidement. Premièrement, il serait étonnant qu'on t'accueille à bras ouverts alors que tu étais censé avoir trépassé et on t'enverrait très certainement au fond d'un laboratoire pour comprendre le pourquoi du comment de cette affaire. Deuxièmement, cela ne concordait pas avec tes plans pour le futur : tu ne voulais plus être contraint à faire des choses contre ta volonté, tu voulais pouvoir marcher la tête haute sans ressentir une once de regret dans ton cœur.

    Tu étais toujours là, debout et les mains posées sur tes hanches. Tu ne savais pas trop quoi faire, ni quoi dire après ce bref discours. Tu avais mis des mots sur ce qui t'avait tracassé dans un premier temps, laissant place à de nouvelles inquiétudes que tu t'efforçais de dissimuler derrière un léger sourire. Être seul n'avait jamais été quelque chose que tu appréciais, bien au contraire. Quand tu faisais encore partie du SOLDAT, tu avais toujours été bien entouré, que ce soit aux côtés d'Angeal ou simplement parmi les SOLDATs de rang égal ou inférieur au tien. Mais jamais tu ne t'étais vraiment sentis seul ou livré à toi-même : il y avait toujours eu quelqu'un qui te supportait, qui te poussait à agir comme tu avais pus le faire. Jamais encore tu ne t'étais sentis aussi … ''seul'' et désœuvré. Tu avais beau avoir Tifa à tes côtés, sentir sa présence physiquement parlant, ce n'était pas pareil qu'avec Angeal, Aérith ou Cloud... Tu n'étais pas aussi proche d'elle qu'avec eux, c'était différent. Tu ne savais trop comment l'expliquer.
    Alors, quand tu sentis sa main glisser doucement sur ton bras, presque timidement. Tu tournas la tête vers la jeune femme, un air intrigué peint sur tes traits. Tes sourcils s'étaient légèrement haussés au dessus de tes prunelles bleues, se plongeant dans le regard brun de ton interlocutrice. Sa voix douce et rassurante parvint à tes oreilles, te laissant quelque peu interloqué quand tu entendis ce qu'elle venait de dire.

    « Tu ne seras pas seul, Zack. Quelle que soit la raison pour laquelle tu es ici, tu ne seras pas seul. »

    Tu ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais la refermas bien vite en ne trouvant rien, comme un poisson hors de l'eau. Tu te contentas de déglutir discrètement et de détourner le regard, fixant un point que toi seul pouvait voir, comme un con. Tu étais surpris par cette brusque déclaration... C'était comme si elle venait de lire en toi... Tu fronças les sourcils : ainsi, tu étais donc si prévisible ? Ou tout du moins, tu étais donc si expressif que cela ? Tu ne l'ignorais jusqu'à maintenant... Il faudrait donc que tu fasses plus attention aux mots que tu utilises, ces derniers pouvant peut-être trahir des sentiments que tu préférerais garder pour toi... Oui, il fallait que tu prêtes plus attention à ce que tu disais et à ce que tu faisais.

    « Je suis contente que tu sois revenu. »

    Encore une fois, tu ne sus que répondre... Tu te contentas alors de laisser un petit rire un peu gêné raisonner dans le calme ambiant de l'église. Tu sentais la sincérité transparaître dans ces quelques mots, et cela avait le don de te gêner dans le sens où tu ne peinais à oublier votre dernier échange, lors du massacre de Nibelheim. C'était ridicule, tu le savais. Cela s'était déroulé il y a sept ans. Sept longues années durant lesquelles l'eau avait coulé sous les ponts, où la haine de la brune avait probablement eu le temps de s'atténuer et peut-être même de disparaître ! Tu devrais même te réjouir qu'elle dise cela plutôt que chercher à te chasser d'ici. Mais tu n'y parvenais pas. Le souvenir de ces mots haineux ne cessait de t'accompagner, prenant plus ou moins de distance suivant la situation et se plaisant parfois à te faire quelque piqûre de rappel, pour être sûr que tu n'oublies point. Mince quoi... Du temps où tu étais encore au sein de la Rivière de la Vie, tu ne t'en souciais pas plus que ça, étant donné que tu étais plus concentré sur les événements qui menaçaient le monde que tu avais connus que sur tes actes passés. Tu n'avais jamais pris le temps d'y réfléchir vraiment, préférant mettre ça de côté et jugeant qu'il ne t'était pas utile de méditer sur ce genre de souvenir : après tout, tu étais censé être mort... C'était vrai quoi, tu n'étais pas censé te pointer là, comme une fleur... Tu devais être au sein de la Rivière de la Vie, point à la ligne. Ça aurait dut être aussi simple que cela. Sauf que dans ta vie, rien ne semblait être simple, tout semblait prendre des proportions incommensurables. Parfois même, tu te sentais dépassé par tout ce qui se passait autour de toi. Alors, tant bien que mal, tu t'efforçais de rester ''dans le coup'', de garder un minimum contrôle de la situation. Cependant, tu devais bien avouer qu'en ce moment, c'était un peu compliqué à gérer... Mais tu faisais comme tu pouvais, tu allais te débrouiller avec les moyens du bord que diable ! Sinon tu ne t'appelais plus Zack Fair !
    Tout à tes pensées, tu n'avais pas remarqué que Tifa s'était de nouveau tournée vers toi, la tête penchée sur le côté.

    « Peut-être aurais-tu faim ? Ou soif ? »

    Tu clignas des yeux une fois, deux fois, quelque peu surpris. Faim ? Soif ? Euh... Tu penchas toi aussi la tête sur le côté, comme tu le faisais habituellement quand tu étais perplexe. Hm... Tu posas distraitement ta main droite sur ton estomac, essayant de savoir si ce dernier réclamait quelque chose afin de se sustenter. Hm... Oui, en effet ! Tu n'étais pas affamé, mais tu avais ce que l'on pouvait appeler un ''petit creux'', qui ne devait toutefois pas être négligé même s'il semblait de moindre importance. Tu chassas alors la mine préoccupée que tu avais affiché pendant ces dernières minutes et souris de nouveau, distraitement. Tu chassas les pensées peu réjouissantes qui t'avaient traversé l'esprit avant de passer machinalement une main parmi tes mèches indomptables.
    Ton cœur s’allégea. Tu n'avais pas l'impression que tu devais t'en faire pour quoique ce soit quand elle te parlait comme ça. Tu avais probablement tort de te torturer l'esprit pour un incident qui s'était passé il y a presque dix ans de cela... Alors tu refourguas ces souvenirs dans un coin de ta tête, faisant de ton mieux

    « Hé bien... Maintenant que tu abordes le sujet, je dois bien avouer que j'ai un petit creux ! »


    Tu étais un peu gêné de l'admettre dans le sens où il s'agissait là d'une demoiselle, que tu aurais volontiers invité manger un bout en ta compagnie si tu avais eu de quoi financer cette petite entreprise. Ce qui – bien sûr – n'était pas le cas ici. Tu secouas la tête brusquement, ignorant le regard que Tifa pouvait poser sur toi et t'approchas d'elle d'un pas que tu voulais léger. Tu enfonças tes mains dans les poches de ton uniforme usé, t'éloignant du parterre de fleur vers la sortie de l'église, invitant la miss Lockheart à te suivre en lui lançant un regard par dessus ton épaule. Puis, tu te retournas, posant tes yeux sur ce qui se trouvait en face de toi. Ton sourire quelque peu niais s'effaça peu à peu alors que tu avançais lentement.
    Tu avais l'esprit préoccupé, quoique tu en dises. Tu ne pouvais t'empêcher de t'en faire. Comme l'avait si bien fais remarqué Tifa un peu plus tôt, il était tout à fait probable que ceux qui avaient mis en danger votre planète par le passé soit de nouveau parmi vous. Ce ne serait pas surprenant même... Vu que tu étais là... Mais d'un autre côté, cela voulait aussi probablement dire que des gens comme Angeal et Aérith avaient pu revenir de la Rivière de la Vie comme tu l'avais fais. À cette pensée, ton cœur se gonfla d'espoir et tu te retournas vivement vers Tifa. Tu ne t'arrêtas pas de marcher pour autant, marchant en arrière comme tu avais pus le faire étant enfant.

    « Dis Tifa... Je pense que d'autres, comme moi, ont pu revenir de la Rivière de la Vie, hein ! Est-ce que tu crois... qu'ils peuvent se trouver en ville ? »


    Tu en avais tellement envie. Tu voulais de nouveau entendre les conseils d'Angeal, tu voulais de nouveau pouvoir plaisanter aux côtés d'Aérith et l'entendre rire de tes bêtises. C'était plus fort que toi...
    Puis, tu te heurtas soudainement à quelque chose : tu t'accrochais aux souvenirs de ceux qui avaient disparus au dépend de ceux qui étaient restés derrière. Tu t'en voulus un peu, fronçant les sourcils et te mordant l'intérieur des joues. Tu te tournas les talons, évitant soigneusement le regard de Tifa. Il y avait une question qui te brûlait les lèvres, qui venait d'apparaître dans ton esprit.

    « Et...euh... Comment dire ? … Comment va Cloud...en ce moment.. ? Comment se porte le monde »


    Tu t'en voulus d'aborder le sujet si tardivement – à tes yeux, tu aurais dû prendre de des nouvelles du monde plus tôt –. Tu ne savais pas combien de temps tu étais resté ''inconscient'' en haut de ta colline, alors il était tout à fait possible que tu aies raté un certain nombres d'épisodes... Tu espérais néanmoins que rien de trop grave ne s'était encore produit, histoire de profiter de quelques instants de paix afin de te ré-habituer à vivre.

    D'une main, tu poussas la lourde porte de l'église et la tins afin de laisser la brune passer sans encombres, comme tout bon gentleman qui se respectait. D'un regard pensif, tu balayas les taudis. Tu laissas ta main accrochée à la porte de bois encore quelques secondes avant de la laisser retomber le long de ton corps. Tu ne fis pas un pas, pas un geste, attendant que Tifa te dise quelle direction emprunter.


HRP²:
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeLun 30 Avr - 20:04


« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »
Intérieurement, je souris. Il était clair sur ses traits qu'il ne s'attendait pas à ce que je lui réponde ainsi. C'était plus qu'imprévu que je comprenne ce qui le tracassait ainsi. Peut-être avais-je finalement un peu hérité de la large compassion et de l'empathie sans limite d'Aerith. Mais plus que tout, ce fut son rire gêné qui me fit sourire. De toute évidence il avait oublié les sensations humaines durant son séjour dans la Rivière de la vie. Je ne pouvais pas l'en blâmer... Si nous pouvions nous éloigner de certaines sensations. Malheureusement, ce sont nos sentiments qui nous rendent humains, les bons comme les mauvais. Et ce sont ces mêmes sentiments qui définissent notre limite entre le bien et le mal. Si seulement certaines personnes pouvaient un instant oublier leurs sentiments négatifs, tout serait plus simple, je suppose...
Zack posa les mains sur son ventre, alors que je venais de lui demander si il avait faim. Visiblement, c'était le cas. Je souris alors, attendrie. Il me faisait penser à un enfant de part ses mimiques. Même si alors nous avions abordé des sujets pas toujours simple, je me rappelais alors de l'homme que j'avais croisé il y a sept ans. Un jeune homme charmant, et charmeur, fort, impressionnant. Pas de la même façon que Sephiroth.. Ce dernier impressionnait par sa force, ce calme qui transparaissait dans chacune de ses différentes attitudes. Il avait ce fascinant effroi qui glaçait le sang en déclenchant une admiration impossible. Zack était son opposé, simplement. Riant, franc, joueur et sympathique, il avait de quoi être proche des gens qu'il côtoyait. Mais il en perdait du sérieux. Aviez-vous souvent vu des Soldats de première classe qui se mettait à courir partout à la moindre occasion ? Il n'en était que plus humain.

Et à travers ses deux yeux bleus, luisant de mako, je retrouvais mes souvenirs. Plus que jamais, je me revoyais adolescente à Nibelheim, espérant qu'un jour je reverrais Cloud. Je soupirais... A présent que je devrais le voir plus souvent, je passe en réalité mon temps à me demander où il est. Rien n'a vraiment changé... « Hé bien... Maintenant que tu abordes le sujet, je dois bien avouer que j'ai un petit creux ! » Je souris, indulgente. Il me tournait le dos, commençant à marcher en direction de la sortie, me faisant signe de le suivre par les yeux. Je penchais un peu la tête, tenant mon bras droit de la main gauche. Oui, il me faisait penser à un enfant... un peu âgé. Je lui emboîtais alors le pas, jetant un dernier coup d'oeil derrière moi. Cet endroit restera surement un de mes endroits préférés de Midgar... Même s'il est rempli de souvenirs agréables comme désagréables. Et je n'avais plus rien à y faire pour aujourd'hui... Aucune trace de Cloud. Où était-il donc ?
Je reposais les yeux sur Zack, au moment même où il se tournait face à moi, continuant à marcher comme si de rien n'était, à l'envers. Je haussais un sourcil ; il allait finir par se prendre les pieds... « Dis Tifa... Je pense que d'autres, comme moi, ont pu revenir de la Rivière de la Vie, hein ! Est-ce que tu crois... qu'ils peuvent se trouver en ville ? » Je méditais la question un instant, fixant un point invisible derrière Zack. Oui... Sans doute... « Je ne pense pas que tu sois une exception... Les âmes de la Rivière de la vie doivent revenir parmi nous... Mais tu es le premier cas que nous rencontrions. Peut-être parce que tu avais quelque chose à finir ici, je ne sais pas... Nous verrons avec le temps je suppose. Mais je crains pour l'avenir... » Je poussais un soupir... Jamais nous n'avions finalement pu être sur de notre avenir. Alors que le monde se portait mieux, voilà une nouvelle menace qui plane au dessus de nous. La planète a besoin de son flux d'âmes... « Je crains pour la planète. La Rivière de la vie lui est essentiel. Si les âmes la quittent.. Cela risque de perturber son cycle... Et elle doit se soigner de ces dernières cicatrices. » A nouveau, je soupirai, alors que nous étions presque à la sortie de l'église. A nouveau, je jetai un œil derrière moi.

« Et... euh... Comment dire ?... Comment va Cloud... en ce moment... ? Comment se porte le monde ? ». J'ai stoppé le pas. Je ne m'étais pas attendu à cette question.. J'aurais du pourtant. Il était certain qu'il la poserait. Il avait pris soin de lui dans le passé.. Pourtant, je ne l'avais pas vu arriver, ne m'y était pas préparé. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Dix secondes. Je me suis remise à marcher derrière lui, sorti dans la rue avant de bifurquer pour retourner au septième ciel afin de pouvoir lui offrir un plat correct. Comment se porte le monde, hein ? « Il va mieux, pour l'instant. Les hommes ont repris espoir, la reconstruction avance à grand pas. Sephiroth, le Météore, sont devenues des histoires que l'on raconte aux enfants. Nous en payons encore les conséquences... Mais les géostigmas sont devenus des souvenirs, les enfants sont à nouveau sains et saufs. La vie reprend son cour, lentement. » Je marquais une pause, reprenant mon souffle, avant de finir par soupirer « Nous ignorons encore toutes les conséquences de l'apparition des cristaux. Surement est-ce, au moins en partie, une des raisons de ton retour. » Et maintenant, il allait falloir aborder la seconde question...

Cloud... Saurais-je seulement un jour ce qu'il ressent réellement ? A chaque fois que tout semble aller mieux, qu'il sourit à nouveau, qu'il semble être heureux, il part. Il y a deux ans... Maintenant... Il restera cette personne invariablement emprisonné dans ses peurs et ses regrets. Poussant un soupir, je croise les bras sur ma poitrine, regardant le paysage sur le côté, essayant d'éviter le regard de Zack. Je n'aime pas cette sensation. Je me sens prise au piège. Si tout avait seulement été différent... « Cloud... Il reste le même. » Je poussai un nouveau soupir, encore une fois. Trouver les mots... « Il fuit, toujours. Sa force, il la puise dans sa colère, je suppose. A présent, il va mieux. Enfin... Je crois. Disons qu'il sourit à nouveau, parfois, du bout des lèvres. Il n'est pas devenu plus expressif pour autant. Il dit souvent que son fardeau a du s'alléger à force de le porter. Je ne sais pas trop quoi en penser. » Je décroisais les bras, les gardant le long de mon corps, se balancer légèrement au rythme de me pas. Reposant les yeux droit devant moi, je gardais une voix égale, un rythme de pas constant. Ce n'était plus aujourd'hui que l'attitude de Cloud me ferait perdre les pédales. Nous avions survécu à pire. « Mais comme à chaque fois que les choses vont mieux, il fuit. Tu sais... Toi, Aerith. Dès qu'il s'attache à quelque chose, il a peur de le perdre, alors il fuit. C'était ce qui était arrivé avec Denzel, c'est ce qui arrive encore aujourd'hui. Ton retour lui fera certainement le plus grand bien. » Et il me fuit.

Quand il rentre, c'est tard. Il repart tôt le matin. Il évite les conversations, comme il y a deux ans. Pourtant, je le surprend parfois à la dérobée, en train de sourire. Mais aussitôt, il reprend cet air impassible qu'il arbore habituellement. Il s'arrête manger, un peu, de temps en temps, mais repart aussitôt après. Même si je croyais que cela allait s'arranger avec la seconde mort de Sephiroth, il faut croire que j'avais tort. Je tournais alors le visage vers Zack, lui souriant, les yeux facétieux. « Peut-être pourras-tu le secouer un peu ? ».

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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeDim 6 Mai - 16:41

Spoiler:

    Et même si je ne marche plus tout à fait droit,
    Même si mes pas ne sont plus ceux d'autrefois,
    Je vais, de travers, je vais.
    Et même si je sais que l'on parle de moi,
    Que certains se réjouissent,
    Alors que d'autres prient pour moi,
    Je vais et je ne les entends pas.

    Les taudis n'avaient pas vraiment changé. À tes yeux du moins. Il y avait toujours cette même animation, celle qui t'avait amusé et plus lors de ta première visite. Quelque part, c'était rassurant. Les choses semblaient avoir repris leur cours normal, les gens semblaient de nouveau respirer convenablement, sans qu'un fou furieux ne vienne les menacer alors qu'ils n'avaient strictement rien demandé à personne. Ils n'étaient que des innocents entraînés dans une lutte qui ne les concernait pas. Tu aurais tant voulus pouvoir éviter ce qu'il s'était produit quelques années auparavant, éviter aux gens comme Tifa de souffrir inutilement. Tu aurais voulus pouvoir te conduire en héros, non pas pour récolter la gloire que certains pouvaient recevoir dans ce genre de situations, mais plutôt pour leur montrer que le monde n'était pas aussi pourri que cela, que même au fond des plus sombres ténèbres il restait une lueur d'espoir : il n'y avait qu'à tendre la main pour s'en emparer. Tu aurais voulu leur montrer comment garder la tête haute, comment marcher sans tomber dans ce qu'on appelait le désespoir. Mais tu n'avais été qu'un simple spectateur de cette bataille que tous avaient, sur différents plans, menés pour sauver cette planète qui vous avait tous vu naître. Bien sûr, chacun avait eu droit à son lot de pertes. Cependant, tout le monde savait que pour gagner une quelconque guerre, une quelconque bataille il était nécessaire de faire des sacrifices, aussi pénibles soient-ils.
    Tu inspiras une grand goulée d'air frais, la laissant s'engouffrer dans tes poumons avec un plaisir que tu ne cherchais pas à dissimuler. C'était un geste pourtant si anodin d'habitude, tellement naturel que tu n'y avais jamais prêté attention jusqu'à présent. Depuis ton ''réveil'', tu avais pris conscience d'un certain nombre de choses que tu avais auparavant ignoré, qui n'étaient pas digne de susciter ton intérêt à l'époque. Tu étais trop ''foufou'', trop insouciant pour faire attention à ces gestes qui étaient pourtant indispensable pour vivre. Mais tu avais un rêve, qui monopolisait toute l'attention que tu pouvais lui porter et t'empêchait de réfléchir vraiment à ce qui t'entourait et à ce qui te constituait en tant qu'être. Mais tu avais une vision du monde relativement simpliste, qui te convenait bien au fond dans le sens où tu n'avais pas à trop tergiverser sur le pourquoi du comment de cet univers. Mais tu avais des amis que tu voulais protéger, des problèmes qui t'étaient tombés dessus sans que tu ne comprennent vraiment comment tu en étais arrivé là. Tout s'était passé tellement vite, selon toi, même si cela s'était déroulé sur une durée de quatre, enfermé dans une sorte de bocal, tu n'avais pas vu le temps passé. Ta vie s'était dérobée à toi, t'avait fuis comme si tu avais essayé de t'emparer d'eau à mains nues. Elle avait glissé entre tes doigts alors que tu refermais désespérément le poing. Mince. Tu aurais tant voulu t'y accrocher encore, vivre plus longtemps que ce qu'il t'avait été permis. Cependant, lorsque tu avais compris que tu ne pouvais pas échapper à ce sacrifice, tu l'avais fais sans hésiter. Tu te devais de protéger celui pour lequel tu avais fais tout ce chemin, celui que tu considérais comme l'un de tes amis les plus chers. Alors si tu pouvais lui permettre d'aller un peu loin, tu le ferais. Tu n'irais pas jusque dire que tu l'avais fais avec plaisir, car ce n'était jamais quelque chose de très réjouissant que de s'avancer vers une mort certaine. Néanmoins, tu n'avais aucun regret. Tu avais fais ce qui te semblait juste et, au final, tu avais frôlé ton rêve du bout des doigts. Cela t'était, pour l'instant, amplement suffisant pour que tu te dises que tu avais fais ce que tu avais à faire. Tu espérais qu'Angeal, que tes parents étaient fiers de la personne que tu étais devenu.

    Tu avais attentivement écouté la réponse de Tifa à ta première interrogation : d'autres âmes avaient-elles pu être rejetées de la Rivière de la Vie ? Tu aimerais. Cela voudrait dire que tu pourrais de nouveau côtoyer ceux que tu avais aimé, ceux qui t'avais permis de rester debout. Tu en avais tant envie... Tu ne voulais pas être seul dans ce monde qui avait évolué, qui t'était devenu étranger. Tu avais l'impression que tu n'y avais plus ta place...

    « Je ne pense pas que tu sois une exception... Les âmes de la Rivière de la vie doivent revenir parmi nous... Mais tu es le premier cas que nous rencontrions. Peut-être parce que tu avais quelque chose à finir ici, je ne sais pas... Nous verrons avec le temps je suppose. Mais je crains pour l'avenir... Je crains pour la planète. La Rivière de la vie lui est essentiel. Si les âmes la quittent.. Cela risque de perturber son cycle... Et elle doit se soigner de ces dernières cicatrices. »


    Le discours de Tifa, parsemé de soupirs, ne te rassura pas. Tu savais qu'elle avait raison de s'inquiéter, que ton retour – et probablement celui de quelques autres si on suivait son raisonnement – n'allait pas se faire sans dégâts pour la planète. Tu aurais dus t'en douter quelque part... Une telle chose ne pouvait se passer sans dommages collatéraux ou quoique ce soit du même genre. Tu ne laissas rien paraître de ta perplexité, te contentant simplement d'émettre un simple ''hmm'' en guise de réponse.
    Tous deux vous étiez arrêtez sur le seuil de l'église alors que tu prenais des nouvelles de ceux qui étaient restés derrière, de Cloud entre autre. Tu te demandas s'il s'agissait là alors d'une bonne idée que d'aborder ce sujet là. Tu eus l'impression que cette simple question avait jeté un froid... Pourtant il était normal que tu t'intéresses à ce qui se passait maintenant, que tu cherches à reprendre pied dans le monde des vivants. Tu avais passé trop de temps à côté, à regarder. Tu voulais pouvoir de nouveau agir, t'ancrer dans cette réalité qui t'avait délaissé.

    « Il va mieux, pour l'instant. Les hommes ont repris espoir, la reconstruction avance à grand pas. Sephiroth, le Météore, sont devenues des histoires que l'on raconte aux enfants. Nous en payons encore les conséquences... Mais les géostigmas sont devenus des souvenirs, les enfants sont à nouveau sains et saufs. La vie reprend son cour, lentement. Nous ignorons encore toutes les conséquences de l'apparition des cristaux. Sûrement est-ce, au moins en partie, une des raisons de ton retour. »


    Vous vous étiez remis en marche entre temps. Tu avais pris la tête de votre petit groupe, déambulant sans vraiment savoir où tu devais te rendre. Tu marchais sans but. Tu en avais besoin. Tu ne supportais pas l'inactivité, tu ressentais l’irrépressible envie de te mouvoir, de te fondre dans cette foule, de te retrouver dans cette masse d'anonymes comme tu le faisais auparavant, quand tu n'étais qu'un SOLDAT de 2nde Classe. Cette sensation de contact avec les autres, cette sensation d'appartenir au même monde qu'eux t'avait manqué. Et tu t'en rendais compte maintenant. La douleur, la faim, la soif... La chaleur, le bien-être, le confort... Tout cela t'avait manqué plus que tu ne voulais l'admettre. Tu étais bien content de retrouver ton enveloppe corporelle, même si cela s'apparentait à un certain nombre de contraintes. Tu voulais te sentir envie.
    Tu écoutas attentivement ce que Tifa venait de dire. À priori, tout allait pour le mieux. Mais il ne fallait pas négliger les cristaux, Gaia seule savait ce qui pouvait bien se passer avec ces drôles d'objets. Néanmoins, la brune semblait penser comme toi : les cristaux ne devaient pas être étrangers à ton brusque retour... Maintenant, il fallait savoir s'ils étaient bénéfiques au reste de la population.

    « Cloud... Il reste le même. »


    Tu fronças les sourcils et penchas légèrement la tête sur le côté. Tu ne savais guère si tu devais prendre cette information pour une bonne ou une mauvaise chose. Le Cloud que tu avais connu avant l'incident, celui que tu gardais en mémoire, était quelque peu différent de celui d'aujourd'hui. Celui que tu avais rencontré à Modheim était plus souriant, semblait un peu plus maladroit, mais il n'avait pas cette carapace de froideur qui le coupait du reste du monde.

    « Il fuit, toujours. Sa force, il la puise dans sa colère, je suppose. A présent, il va mieux. Enfin... Je crois. Disons qu'il sourit à nouveau, parfois, du bout des lèvres. Il n'est pas devenu plus expressif pour autant. Il dit souvent que son fardeau a du s'alléger à force de le porter. Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais comme à chaque fois que les choses vont mieux, il fuit. Tu sais... Toi, Aerith. Dès qu'il s'attache à quelque chose, il a peur de le perdre, alors il fuit. C'était ce qui était arrivé avec Denzel, c'est ce qui arrive encore aujourd'hui. Ton retour lui fera certainement le plus grand bien.  »


    Tu t'en doutais. Mais tu avais osé espérer qu'il était le même qu'il y a quatre ans, que son âme n'avait pas gardé trop de cicatrices des événements passés. Pourtant, tu avais pu le voir évoluer, tu avais pu le voir de la Rivière de la Vie. Cependant, tu n'avais pas voulu y accorder trop de crédit. Tu n'avais pas voulu voir que ton ami avait pu garder des séquelles de ta disparition et de celle d'Aérith. Tu avais l'impression que c'était de ta faute, maintenant, s'il était ainsi. Tu aurais peut-être du essayer de trouver une autre solution. Oui. Peut-être. Tu ne savais pas. Tu ne savais plus. Le doute commençait à s'insinuer peu à peu dans ton cœur, sans que tu ne parviennes à le freiner. Tu n'avais peut-être pas choisis la meilleure des solutions, en fin de compte...
    Tu secouas vivement la tête, chassant rapidement ces pensées de ton esprit. Avec des ''si'', tu referais le monde. Ce qui était fait ne pouvait être changé, alors rien ne servait de se torturer l'esprit comme tu le faisais présentement. Allez Zack ! Reprends-toi, il n'y a pas lieu de s'inquiéter ou d'éprouver des remords voyons ! Tu avais fais tout ce que tu pouvais pour lui permettre de survivre, tu n'avais donc rien à te reprocher.

    « Peut-être pourras-tu le secouer un peu ?  »


    Tu t'arrêtas subitement de marcher, passant une main machinale dans tes cheveux ébouriffés avant de te gratter énergiquement la nuque. Le secouer ? Hm. Sur le coup, tu avais tout de suite envie de dire oui. Bien sûr que oui. Il s'agissait là de ton ami, tu ne pouvais pas refusé de faire ça. Et pourtant... Tu ne savais pas... Tu ne savais pas si ton retour serait une aussi bonne chose pour Cloud que ce que Tifa voulait bien laisser entendre. Tu n'étais pas certain de ce que tu devais faire. Tu craignais la réaction du blondinet... Peut-être ne serait-elle pas aussi positive que ce tu souhaitais... Tu pensais bien qu'il n'allait pas t'accueillir à bras ouverts après sept ans d'absence. Déjà qu'il n'était pas très ouverts avec les vivants, tu n'osais imaginer la réaction de ton ami si toi tu revenais le voir, souriant et riant comme si de rien n'était. Tu allais juste te prendre une veste, il était impossible qu'il en soit autrement.
    Tu soupiras un coup, contemplas le bout de tes bottines, regardas à droite, puis à gauche comme si cela allait te permettre de trouver la réponse à tes questions. Tu avais bien conscience que tu avais l'air d'un idiot, ainsi, mais tu ne pouvais t'empêcher de te sentir quelque peu...''nerveux''. Oui, c'était bien ça, tu étais nerveux. Toi, le grand et unique Zack Fair... Tu ne savais que dire ni que faire, craignant d'être tout simplement rejeter ou de blesser d'avantage celui dont tu avais pris soin il y a de cela des années. Honte sur toi. Tu devais être plus sûr de toi, que diable ! Montrer que tu n'avais pas peur d'affronter son regard... Mais c'était plus fort que toi, tu ne parvenais pas à dissimuler ce que tu ressentais... Tu n'avais jamais été doué pour cacher ce genre de chose de toute façon. Alors, hésitant, maladroitement, tu pris la parole.

    « Hmm... Oui, pourquoi pas.. ? Mais, tu vois, je ne suis pas sûr que... Cloud soit vraiment ravi de me voir. Enfin, tu sais... ça fait quand même sept ans alors... Je ne sais pas, l'eau a coulé sous les ponts, alors... Peut-être que ce n'est pas une si bonne idée que ça... ? C'est pas l'envie qui me manque d'aller le voir, hein, j'te le promets... C'est juste que ça fait un bail... Peut-être qu'il va pas réagir comme on...comme je l'espère. Je sais pas... »


    Tu conclus ce petit discours par un bref soupir. Tu stressais oui. Et tu ne parvenais pas à chasser cette émotion indésirable. Tu n'y arrivais pas, alors tu avais laissé entendre à Tifa ce qui te faisait douter. Tu te sentais ridicule. Tellement ridicule. Ça ne te ressemblait pas de t'en faire pour si peu, c'était comme si ton passage dans la Rivière de la vie t'avait changé... Non bon sang, tu t'appelais Zack, nom d'un chien... Arrête de tergiverser comme ça, fonce, n'ai pas peur...
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeLun 7 Mai - 19:26


« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »
La culpabilité. Cette émotion qui nous marque au fer rouge n'était pas une chose à prendre à la légère. Tous, nous payons le prix de nos erreurs par le poids qu'elle entraine. Nous n'étions que cela, des humains rongés de cette culpabilité grandissante qui nous tenaillait sans que nous ne puissions rien changer à cela. C'était ainsi. Nous n'étions que des humains. Elle n'est jamais mesurée, elle reste dans un excès insupportable parfois. Nous étions rongés par les remous qu'elle provoquait en nous. C'était immuable, indiscutable, persistant.
Je la voyais perler dans les yeux de Zack. Pourtant, il n'avait rien à se reprocher, il avait fait ce qu'il avait cru juste, comme beaucoup de personne en ce monde. C'est ainsi que l'on grandit, que l'on se forge. On fait ce que l'on croit juste, sensé et parfait dans son action. Pourtant, ce n'est pas un ensemble qui n'est parfait. Nous ne sommes pas juste dans notre être, mais nous le devenons par nos actes, parfois. J'avais envie de le rassurer, de le réconforter. Zack était l'une de ses rares personnes que l'on peut admirer, une des rares personnes à directement inspirer confiance sans avoir à se poser de question. De ses yeux bleus on retenait la gentillesse, le dévouement. De sa démarche son assurance et son aptitude à rire en toute circonstance. De ses gestes son entêtement parfois, sa bravoure, son honnêteté. Il ne mentait pas, je le pouvais aisément le percevoir. Il était vrai, il était lui, tout simplement. Incertaine de sa réaction, je souris néanmoins gentiment, lui adressant un regard de sympathie : « Tu n'as rien à te reprocher, Zack. Tu as fait ce qu'il fallait. Cloud est têtu... » J'aurais voulu pouvoir mettre plus de mot sur ce que je voulais dire. Je comprenais encore une fois que trop bien la limite de la langue, la limite des mots. Tout ne peut pas être exprimé. « Il se renferme trop, et cela a fait trop pour lui. » Comme je ne pouvais en dire plus clairement, je préférais taire la suite et me contenter d'un regard et d'un sourire, avant de reporter mon attention sur le chemin.

Un rire d'enfant me fit tourner la tête sur le côté, et sourire, indulgente. Trois d'entre eux jouaient dans les rues des taudis, parcourant l'allée en riant et en courant les uns derrière les autres. A celui qui ira le plus vite, sans aucun doute. Cette gaieté me manquait à présent. Mes longues journées de solitude me trainait dans la routine. L'enthousiasme dont nous avions fait preuve lors de nos combats, même s'ils restèrent marqués par la tristesse, me manquait en un sens. L'aventure nous soudait, était notre quotidien. A présent que nous devions faire face à la vie normale en un sens, nous n'étions finalement plus que les ombres de nous-même. Et mon seul quotidien restait de m'occuper du bar. Je manquais de vie autour de moi... Peut-être Zack serait l'élément déclencheur qui changerait tout. Je l'espérais. Il s'arrêta, après ma suggestion. Continuant un pas, je me retournais après pour l'observer. Visiblement, il se demandait quelque chose... Si la question m'était inconnue, je n'avais aucun doute sur la raison. Cloud. Tellement imprévisible, tellement renfermé... Comment être sur qu'il ne réagirait pas mal ? Qu'il ne se renfermerait pas un peu plus ? Il était clair que tout cela resterait une question sans réponse, malheureusement. Cette fois-ci, je ne dis rien, préférant le laisser à ses pensées. Je ne pouvais pas toujours soulager, j'en avais conscience. Je n'étais pas Aerith, pour cela.
Mal à l'aise, il observait ses bottes. Ses yeux cherchaient une réponse, une aide, quelque part. Peut-être une fuite réconfortante qui aurait pu lui permettre de réfléchir ? Je ne savais pas. Mais il n'empêchait qu'il avait cet air d'enfant perdu. Essayant tout de même de lui apporter un peu de réconfort par le regard, je ne pouvais pas intervenir. Mais il n'avait pas l'habitude d'avoir une carapace protectrice. Il était réel, juste lui, sans chercher à se poser de questions. Je lui enviais, en un sens. « Hmm... Oui, pourquoi pas... ? Mais, tu vois, je ne suis pas sûr que Cloud soit vraiment ravi de me voir. Enfin, tu sais... ça fait quand même sept ans alors... je ne sais pas, l'eau a coulé sous les ponts , alors... Peut-être que ce n'est pas une si bonne idée que ça... ? C'est pas l'envie qui me manque d'aller le voir, hein, j'te le promets... C'est juste que ça fait un bail... peut-être qu'il ne va pas réagir comme on... comme je l'espère, je sais pas... » Oui.. Un enfant perdu. Le soupir qu'il poussa me fit de la peine.

Penchant légèrement la tête, je tournais finalement les talons et me remit à marcher, sans avoir aucun doute qu'il me suivrait. Il avait peur, c'était indéniable, mais il n'était pas faible, loin de là. Néanmoins, il n'avait pas tort. Je prenais alors le temps de réfléchir. Cloud était compliqué, difficilement cernable et rongé par un fardeau qu'il n'aurait pas du avoir à porter. Mais c'était ainsi, et on n'y changerait rien, quoi que l'on dise. J'ignorais comment il allait réagir, il pouvait tellement être... Je poussais un soupir. Encore une fois je manquais de mots. Malgré tout, j'avais une objection à ajouter. « Il n'est plus le Cloud de Nibelheim... ça, c'est certain. Sombre, renfermé et taciturne, je ne pense pas que tu le reconnaisses dès la première fois. Néanmoins, il t'admire toujours, j'en suis convaincue. » Je souris alors. Je me rappelles encore la promesse sur le puit au centre de Nibelheim alors qu'il m'avait annoncé qu'il voulait rejoindre le soldat, comme Sephiroth, et devenir un héros. Peut-être était-ce pour impressionner les gens, leur montrer qu'il n'était pas que le petit Cloud blondinet de Nibelheim. Mais je sais qu'il avait admiré les membres du soldat. Et lors du passage dans la Rivière de la vie, j'ai su à quel point il avait pu admirer Zack, pour tout. Sa force. Son entêtement. Sa maitrise des attaques. Son optimisme. Je me souviens encore de la facilité avec laquelle il avait assommé ce grand oiseau du Mont Nibel. Si seulement j'avais pu savoir que Cloud était ce soldat qui m'avait empêché d'entrer dans le réacteur, les choses auraient pu être différentes...
Je tournais à l'angle, reprendre le chemin pour Edge. Petit à petit, nous approchions du Septième Ciel, et à présent, il me tardait de rentrer. Avoir enfin une autre personne que moi à l'intérieur du bar. Cela allait grandement me changer de ma routine à présent. Baissant les yeux, je regardais le sol, là où je posais les pieds, tout en continuant à avancer, les mains croisées dans le dos. « Il risque de mal réagir. Peut-être de ne pas réagir du tout, je ne sais pas... De toute façon, il ne répond jamais au téléphone. Mais il le garde sur lui. Il ne veut pas être seul, il fuit juste. Tu aurais peut-être une chance de le contacter en lui laissant un message. » Encore une fois, je soupirais. Cloud allait me rendre folle.

Mais il n'était rien d'autre qu'un enfant perdu, comme ne pas l'aider ? Il réagissait de manière tellement enfantine parfois, alors que d'autres fois il n'était rien d'autre qu'un adulte qui a trop subi, en peu de temps, qui n'arrive pas à le gérer. Je ne sais pas... Je ne le comprend pas toujours, peut-être est-ce de ma faute. Je ne sais plus... « Quoi qu'il en soit, j'espère que tu essaieras... Je n'y arrive plus. Peut-être que si Aerith.. » J'aurais voulu finir ma phrase, mais je ne trouvais encore une fois pas les mots. « Elle pourra. » Après tout, elle était meilleure que moi pour tout ce qui concernait Cloud. Comme quoi, après tout ce temps passé à le connaître, à essayer de le comprendre... Elle avait réussi en quelques semaines là où j'échoue toujours. Peut-être que je ne suis pas faite pour cela, finalement.
Relevant les yeux, je continuais de marcher, mains croisées dans le dos, je les replantais devant moi après avoir jeté un coup d'oeil, voir s'il me suivait toujours.

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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeSam 19 Mai - 13:45

    Il y avait ce sentiment qui alourdissait ton cœur, cette impression d'avoir raté quelque chose. Tu n'y avais jamais vraiment réfléchis comme ça avant, tu n'avais jamais vraiment pensé que ce que tu avais fais par le passé était la meilleure chose. Tu n'avais jamais pensé que ta brusque disparition, ajoutée à celle d'Aérith, pourrait affecter ton ami à ce point. Tu avais naïvement crus que, passer la tristesse que chacun ressentait après la perte d'un être cher, il se serait remis de ses émotions. Tu ne t'étais pas attendu à voir le même Cloud que tu avais rencontré lors d'une froide mission à Modoheim... Mais tu ne t'attendais pas non plus à le voir aussi renfermé. Tu n'aurais peut-être pas dus aller si loin. Tu ne savais plus. Tu avais pourtant cru, sur le moment, qu'il s'agissait là de la meilleure chose que tu puisses faire, lui offrir la possibilité de vivre, de s'échapper, de croire. Tu lui avais de demander de vivre pour vous deux, avant de lâcher un dernier souffle. Peut-être que tu n'aurais pas dus... Toujours était-il que ce qui était fait ne pouvait être changé. Tu devais vivre avec ce doute, cette inquiétude d'avoir fait le mauvais choix. Tu aurais voulus mettre des mots sur ce malaise, pouvoir l'extérioriser. Mais cela ne te ressemblait pas. Tu avais l'habitude de parler de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. Pas de tes inquiétudes absurdes, pas des regrets qui commençaient à apparaître au sein de ton âme. Les mots réconfortants de Tifa n'avaient aucun effet sur toi, ils étaient sortis par une oreille et étaient ressortis par l'autre. Une fois que le doute s'était installé, il était difficile de le chasser. Tu le savais... Toutefois, quand la brune chercha à te rassurer, tu ne pus t'empêcher de laisser un pâle sourire sur tes lèvres. Tifa était vraiment quelqu'un de bien, qui ne méritait pas de t'en s'en faire pour les autres. Tu avais envie de lui dire de se montrer un peu plus égoïste de temps en temps, de penser un peu plus à elle... Mais tu n'étais pas le mieux placé pour lui dire une telle chose, toi qui avais choisis de t'interposer pour la liberté d'un autre. Tu te contentas alors de sourire faiblement, essayant de tirer un trait sur ses doutes inutiles qui ne faisaient rien d'autre que de te tirer vers le bas. Tu devais garder la tête haute.
    Tu sursautas presque lorsque des rires enfantins parvinrent à tes oreilles. Tu tournas la tête en direction des trois petits qui jouaient, et ton sourire s'élargit. Cela te rappela vaguement ton enfance à Gongaga, quand tu passais tes journées à jouer avec les enfants du voisinages, au grand air... Tu avais un jour eu la même insouciance qu'eux, ne te doutant pas des soucis que pouvait rencontrer ce monde. Tu posas sur eux un regard bienveillant, admirant quelque part leur capacité à pouvoir jouer après les jours ombres qu'ils avaient connus... Quelque part, pensas-tu, vous devriez tous prendre exemple sur ces enfants : vous relevez avec le sourire et vivre au jour le jour, sans vous poser trop de question. Construire pour demain, et si jamais vous n'y parveniez pas, tant pis. Vous trouverez un autre moyen, c'était aussi simple que cela. En théorie tou du moins, car tu savais que l'être humain était incapable de vivre ainsi : il était trop torturé pour se laisser aller de la sorte. Cette simple constatation eu le don de te rappeler ce qui te minait depuis quelques minutes, ces questions que tu gardais silencieusement pour toi.

    Tu osas toutefois mettre des mots sur tes doutes, les formulant du bout des lèvres comme un enfant perdu cherchant désespérément une réponse, une indication. Tu ne savais pas quoi faire avec Cloud. Tu avais pu voir, de la Rivière de la Vie, qu'il était devenu quelqu'un de différent que celui que tu avais connu, qu'il s'était considérablement éloigné des autres, refusant d'appeler à l'aide quand il en avait besoin. Tu avais eu de la peine de le voir ainsi, tu aurais voulu pouvoir faire quelque chose pour le sortir de sa torpeur. Mais à part faire quelques apparitions pour essayer de lui redonner un peu de courage, tu n'avais pas été d'une grande aide. Tu aurais tant voulus faire plus...

    « Il n'est plus le Cloud de Nibelheim... ça, c'est certain. Sombre, renfermé et taciturne, je ne pense pas que tu le reconnaisses dès la première fois. Néanmoins, il t'admire toujours, j'en suis convaincue. »

    Tu sentis ton cœur se serrer pendant que Tifa t'expliquait la situation. Tu le savais, tu avais pu le voir. Mais l'entendre te faisait toujours autant de peine. Tu aurais espéré quelque chose de mieux pour le blondinet, qu'il puisse s'épanouir et enfin profiter d'une vie heureuse et calme après tout ce qu'il avait fait pour aider les autres, pour les sauver, il le méritait bien. Il ne devrait pas craindre l'absence et la perte comme il semblait le faire à présent. Tu ne niais pas que, toi aussi, tu avais souffert de cela, que tu avais eu l'impression d'avoir un trou noir à la place du cœur à certains moments, que tu avais crus ne plus être capable de te lever le matin tant ta peine t'accablait, mais tu avais essayé de voir le côté positif des choses, de rester accroché à ton rêve. Tu avais finis par dépasser ces sentiments sombres qui te hantaient. Tu n'avais pas oublié pour autant... Tu avais juste gardé cela dans un coin de ta tête, et avais continué d'avancer la tête haute. La perte des êtres chers qui t'entouraient ne devait pas te freiner : tu étais certain que, si les personnes décédées te voyaient déprimé comme tu avais pu l'être, elles n'auraient guère été ravies de ton comportement. Toi, d'habitude si souriant et chaleureux, il n'était pas bon de te voir dans tes mauvais jours.
    Tu étais comme ces personnes qui t'avaient un jour entouré : tu n'aimais guère voir tes amis dans un état de tristesse chronique, à ne plus pouvoir en vivre correctement. Ça te déprimait aussi. D'autant plus qu'il s'agissait de Cloud là. Vous en aviez vécu des choses tous les deux... Tu te rappelais de votre fuite vers Midgar comme si c'était hier. Ce n'avait peut-être pas la meilleure idée que tu avais eu, mais ton envie de revoir Aérith avait prit le dessus sur ta raison. Vous auriez pu fuir n'importe où, dans un petit village quelconque, au Wutai même … Mais non. Tu voulais trop revoir la marchande de fleur que tu avais d'abord pris pour un ange. C'était, quelque part, cette envie égoïste qui t'avait conduit à ta perte.

    Mais, malgré tout, tu ne pus t'empêcher de te sentir flatter par les derniers mots de Tifa. Cloud t'admirais... Ton cœur se réchauffa un peu. Tu devais bien admettre que cela faisait plaisir à entendre, que cela gonflait quelque peu ton égo, mais pas dans le mauvais sens. Plus dans le sens où, comme tout homme normalement constitué, tu avais besoin de savoir que l'on tenait à toi sur cette terre, que cela passe par une forme d'affection ou d'admiration. Et puis, cela te donnait l'impression d'avoir atteint ton rêve, quelque part. Être un héros... Même si officiellement tu ne l'étais, si Cloud te considérait comme tel, tu ne pouvais t'empêcher de t'en réjouir, de te dire que tu avais réussis.
    Néanmoins, il n'avait aucune raison de continuer à t'admirer. Il était devenu fort sur le plan physique, autant que toi voire même plus ! Cela ne t'étonnerait pas qu'il te flanque une raclée si tu venais à te frotter à lui...

    « Il risque de mal réagir. Peut-être de ne pas réagir du tout, je ne sais pas... De toute façon, il ne répond jamais au téléphone. Mais il le garde sur lui. Il ne veut pas être seul, il fuit juste. Tu aurais peut-être une chance de le contacter en lui laissant un message. »

    Tu sortis de tes pensées sur ces quelques mots. Tu penchas instinctivement la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir. Lui laisser un message sur son PHS ? Pourquoi pas ? C'était même une relativement bonne idée, tu devais bien l'avouer... C'était, en tout cas, plus facile que de l'affronter en face. Tu n'aurais pas à affronter son regard bleu luisant de mako, tu n'aurais pas à craindre qu'il te fuit ou quoique ce soit... Tu enfonças les mains dans tes poches, comme si tu cherchais quelque chose. Mais elles étaient désespérément vides. Pas étonnant, après tout ce temps.

    « Hmmm... Oui, ça me semble être une bonne idée. Seulement, il faudra me prêter un téléphone, le mien a disparut... Et quand bien même je l'aurais, je ne crois pas qu'il fonctionnerait ! »

    Tu finis ta phrase sur un léger éclat de rire, tentant de détendre quelque peu l'atmosphère. Tu aurais dus te douter qu'aborder le dossier ''Cloud'' était quelque chose de délicat. Mais ta spontanéité t'avait, une fois de plus, fais défaut et t'avait fais parler trop vite, sans réfléchir. C'était une habitude chez toi... Comme un enfant, tu parlais avant de réfléchir, laissant libre cours à tes émotions. Tu avais besoin de t'exprimer, de dire ce que tu ressentais. C'était comme ça, tu ne pouvais pas te retenir.

    « Quoi qu'il en soit, j'espère que tu essaieras... Je n'y arrive plus. Peut-être que si Aerith... Elle pourra. »

    Tu hochas silencieusement la tête, suivant toujours la demoiselle. Tu accéléras tout de même un peu l'allure, ralentissant une fois arrivé à sa hauteur. Tu marchas d'un pas souple et dynamique, laissant derrière toi tout ce qui t'avait tracassé quelques minutes plus tôt.
    Il était vrai que si Aérith était là, les choses seraient certainement plus simples. Cette fille-là avait un don pour alléger le plus lourd des problèmes, pour garder l'espoir vivant dans la plus sombre des situations, à effacer les problèmes, quel qu’ils soient, à l'aide de son sourire. Tu ne savais pas comment elle faisait, mais toujours était-il que sa présence était toujours appréciable. Tu serais bien le dernier à dire le contraire. Cependant, la jolie brune n'était pas à vos côtés pour essayer de réconforter votre ami blond... Alors tu t'en chargerais. Qu'importait tes inquiétudes et tes doutes, tu n'avais rien à perdre à essayer au final, tu avais tout à gagner. Ancrant tes poings sur tes hanches, tu t'autorisas un sourire alors que tu continuais de marcher paisiblement.

    « Ne t'en fais pas va ! Je lui parlerai dés que possible et je ferai tout pour essayer de lui remonter le moral ! Je te le promet. Et... Au fait... »

    Tu la regardas du coin de l’œil, enfonçant finalement tes mains dans tes poches.

    « Où tu m'emmènes comme ça ? »



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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeLun 28 Mai - 8:13


« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »
Je continuais à regarder devant moi sans vraiment faire attention. A présent, je connaissais le chemin sans avoir à me concentrer sur quoi que ce soit de plus que notre discussion. Comme d'habitude, les conversations que j'avais déviaient toutes sur Cloud... et sa constante absence. Il n'y avait rien que je ne connaissais mieux que ses constantes fuites, son constant fardeau qu'il prétend s'être alléger... Je ne devrais pourtant pas être surprise, mais je n'en étais pas moins agacée. Cependant, je devais admettre qu'il m'aidait, en une certaine mesure.
J'attendais la réponse de Zack, en observant d'un oeil absent le paysage devant moi. Ce n'était pas comme si j'aurais du connaitre Cloud sur le bout des doigts après autant d'années... Et pourtant, il restait un mystère. C'était frustrant. « Hmmm... Oui, ça me semble être une bonne idée. Seulement, il faudra me prêter un téléphone, le mien a disparut... Et quand bien même je l'aurais, je ne crois pas qu'il fonctionnerait ! » Le petit éclat de rire qui ponctua sa phrase me fit sourire. Il essayait de détendre l'atmosphère, je le sentais. Peut-être s'en voulait-il d'avoir aborder ainsi le dossier Cloud, mais ce n'était pas un problème. J'en avais l'habitude... Toutes les discussions avec Barrett, Marlène ou Denzel finissait toujours sur lui. "Comment va-t-il ?" "Tu n'as toujours pas de nouvelles ?" "Est-il rentré hier ?" "Tu pourras lui dire de venir nous voir ?" "Allez, Tifa, il va bien revenir et rester cette fois !". Cette situation m'exaspérait de plus en plus. Souriant, je tournais la tête dans sa direction : « Il n'y a pas de problème. Je te prêterai le mien une fois au bar. »

A vrai dire, je ne savais même plus ce qui m'exaspérait le plus dans cette situation. L'affreuse sensation de n'être finalement qu'une incapable, ou alors cette apparente incapacité à le faire sourire de nouveau, lui qui semblait si naturel avec Aerith. C'est comme si entre Cloud et moi il y avait ce fossé impossible à traverser. Une barrière de non dit et de sous-entendu incompréhensible qu'il en est impossible à nous comprendre et nous compléter. Alors qu'avec Aerith, il est tellement facile d'être honnête, d'être soi. Peut-être est-ce pour cela que l'on ne se comprend pas. Peut-être que l'on se connait depuis trop longtemps et qu'on est figé par la peur de se décevoir mutuellement. Je l'ignore... peu importe de toute manière.
Zack marchait tranquillement à côté de moi, mais il me fit tourner la tête vers lui lorsqu'il posa les poings sur les hanches en souriant. « Ne t'en fais pas va ! Je lui parlerai dés que possible et je ferai tout pour essayer de lui remonter le moral ! Je te le promet. Et... Au fait... » Je haussais un sourcil, attendant de voir ce qu'il allait me dire... Je n'arrivais pas à déchiffrer ses expressions encore. Pourtant, parfois, j'y retrouvais des manières de Cloud. Oui... Je crois qu'il y avait plus de ressemblances que je ne l'avais cru au premier abord. « Où tu m'emmènes comme ça ? » finit-il par demander en enfouissant les mains dans les poches. Cette question, largement inattendue, manqua de me faire rire. Souriant à moitié, je reposais les yeux devant moi, et lui répondit d'une voix amusée : « Au Septième Ciel. »

Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés. Il me semblait que le chemin du retour fut plus rapide que le départ. Peut-être était-ce un regain d'espoir. Aussitôt, je m'étais glissée derrière le comptoir pour lui préparer quelque chose. « Installe-toi au bar. » lui souris-je en lui faisant un léger clin d’œil. Je lui servais rapidement quelque chose à boire avant de lui faire cuire un peu de viande avec quelques légumes. Je n'avais pas grand chose à lui offrir mais ce serait toujours ça. Quelques minutes plus tard je posais devant lui son assiette chaude en lui souhaitant un bon repas.
A présent que je le regardais manger, je me demandais ce que cela lui faisait d'être de retour parmi nous, de respirer, de marcher, de courir et de pouvoir à nouveau interagir avec les vivants. Une fois, Cloud m'avait avoué l'avoir vu dans une sorte de rêve, ou de flashbacks, sans pouvoir être sur que cela ait été réel. Et plus que tout, ce fut la curiosité qui allait me faire ouvrir les lèvres. J'avais le souvenir de Cloud lorsqu'il était parti de Nibelheim alors que nous n'étions que des enfants. Je me souviens qu'il m'a aidé au réacteur sans s'être montré auparavant il y a sept ans. Et puis j'ai connu le Cloud qui a perdu Zack, changé d'identité, perdu Aerith, retrouvé son identité mais pas sa joie de vivre et son espoir.... Pourquoi Cloud était-il donc si instable ? « Dis-moi... » Doucement, je me redressais, passais la main dans mes cheveux avant de les croiser dans mon dos. M'étirant tout en soupirant. Plongeant les yeux dans ceux de Zack, je penchais légèrement la tête... « Comment était Cloud avant l'incident ? Je veux dire... » Je cherchais mes mots quelques secondes puis reprenais. « Je me souviens de lui alors qu'il quittait Nibelheim. Mais quand je l'ai revu à Midgar cinq ans après... Il avait tellement changé. Comment était-il avant l'incident d'il y a sept ans ? Etait-il aussi... » Je soupirai, encore une fois. Il allait finir par me rendre folle.

Lentement, je faisais le tour du bar pour m'asseoir à côté de Zack. Je comprenais pourquoi Cloud l'avait choisi comme modèle. Il transpirait de force et de certitude. Sur de lui, courageux et intrépide, il avait pourtant le visage sympathique d'un ami fidèle. Alors, mise en confiance, je finissais : « Pourquoi ne s'est-il pas montré à Nibelheim ? Il a bien du me voir lorsque je suis venu demander... Je me demande si il était encore le Cloud de Nibelheim que j'avais vu partir pour Midgar. » Je m'en voulais déjà de lui poser ces questions. Encore une fois, je le faisais puiser dans ses souvenirs enfouis, des souvenirs qu'il aura sans doute préféré oublier. Mais la curiosité a été la plus forte, et c'est comme si je sentais qu'avec Zack, je pouvais enfin parler à quelqu'un qui comprendrait que je ne peux pas être sans faille.




Dernière édition par Tifa Lockheart le Sam 30 Juin - 22:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeLun 2 Juil - 13:32

    « Au Septième Ciel. »

    Tu haussas un sourcil, surpris, mais tu ne pipas pas un mot. Le septième ciel, hm ? Tu te souvenais, avant que tout un tas de problème ne te tombe dessus, que tu avais aidé un homme, un parfait inconnu à trouver un nom pour le bar qu'il voulait ouvrir. Tu avais choisis le Septième Ciel. Tu te doutais qu'il y devait bien y avoir un lien entre ce bar-là et celui où Tifa t'emmenait, mais tu n'osais pas en parler. Parler des événements qui avaient eu lieu sept ans plus tôt restaient délicats : cela ne faisaient pas bien longtemps que tu t'étais réveillé – quelques heures tout au plus –, mais tu ne désespérais pas qu'avec le temps les choses s’allégeraient. Tu gardas alors tes lèvres closes, te laissant juste submerger par une certaine vague de nostalgie. Douce, chaleureuse, teintée par une certaine pointe de regret. Tu la laissais entrer dans ton cœur, doucement, précautionneusement. Ce n'était pas dans tes habitudes mais se laisser aller à de tels sentiments de temps à autres n'étaient pas... désagréable dirons-nous. Tout le monde te voyait comme un éternel bout en train, tu étais toujours celui qui remontait le moral des autres. Tu étais toujours souriant et énergique. Mais tu étais aussi un homme comme les autres, avec ses forces et ses faiblesses. Mais tu les dévoilais rarement, tes faiblesses. Tu les gardais pour toi, les cachant derrière un sourire chaleureux. Tu voulais que les autres aient confiance en toi, qu'ils sachent qu'ils pouvaient se reposer sur toi quelle que soit la situation. Tu étais ainsi fais, tu n'avais pas l'habitude de montrer tes faiblesses, bien que tu sois quelqu'un de très expressif dans l'ensemble. Cependant, tu ne voyais pas comment tu pouvais cacher un tel sentiment : la mélancolie n'avait jamais été un sentiment auquel tu avais vraiment été habitué, tu ne l'avais jamais vraiment ressentit jusqu'à présent. Tu étais toujours allé de l'avant, sans prendre le temps de regarder derrière toi, tu ne t'étais donc jamais laissé l'opportunité de ressentir cela.
    Tu ne dis plus un mot durant tout le reste du trajet, te contentant de suivre Tifa en regardant distraitement autour de toi. Midgar n'avait pas tant changer que cela, à ta plus grande surprise. Tu t'étais attendu à... tu ne savais pas trop à quoi tu t'étais attendu, pour tout dire. Cela faisait sept ans tout de même que tu n'avais pas foulé le sol de la grande ville, sept ans que tu n'avais pas déambulé dans les rues comme cela t'était parfois arrivé, entre deux missions. Il s'en était passé des choses, en sept ans. Et pourtant, bien que sept longues années se soient écoulées, Midgar te semblait toujours aussi familière bizarrement. Tu trouvais cela un peu étrange, mais tu ne t'en plaignais pas : il était rassurant, quelque part. Cela te donnait l'impression que tout ce temps passé au sein de la Rivière de la Vie n'était en fait qu'une mauvaise blague, qu'un rêve que tu pouvais maintenant laissé derrière. Cependant, tu savais que non, une voix dans ta tête ne cessait de te le rappeler.

    Vous voilà maintenant arrivés au Septième Ciel. Tu étais toujours aussi silencieux, ce qui ne te ressemblait guère. Tu avais toujours quelque chose à dire, à exprimer. Mais là... Non. Tout simplement non. Le silence était plutôt confortable, tu ne te sentais pas obligé de dire quoique ce soit. Alors voilà. Tu ne disais rien, pénétrant lentement, presque religieusement, dans le bar. Tu t'y sentis immédiatement à l'aise. Bien qu'il soit actuellement vide, tu ne doutais pas du fait que ce devait être un endroit fort convivial lorsque la clientèle décidait à montrer le bout de son nez. L'ombre d'un sourire étira le coin de tes lèvres et une lueur s'alluma au fond de tes yeux couleur Mako. Tu aimerais bien voir cet endroit rempli de monde, ça devait être quelque chose de vraiment sympathique à contempler...

    « Installe-toi au bar. »

    Ton interlocutrice venait de te tirer hors de tes pensées. Tu répondis au clin d’œil de Tifa par un sourire franc et lui obéis. Tu n'étais pas particulièrement discret, tu avançais à pas calme et mesuré mais tes bottes n'étaient pas vraiment légères, contrairement à ce que l'on pourrait croire, et le bruit lourd, pesant qu'elles faisaient lorsqu'elles rentraient en contact avec le plancher du bar pouvait en attester. Aussi, quand tu pus enfin t'asseoir, ce fût avec un certain soulagement. Tu n'avais plus à entendre le bruit sourd de tes pas, ce qui était tout de même relativement agréable. Tu t'installas rapidement et aussi confortablement que ton siège te le permettait, déposant précautionneusement la Buster Sword juste à côté, contre le bar. Le dos légèrement courbé, tes coudes posés sur la surface en bois du bar, tu avais déposé ton menton dans le creux de tes mains et tes yeux s'étaient fermés, presque automatiquement. L'odeur de la viande en train de cuire parvint jusqu'à tes narines, torturant ainsi un peu plus ton estomac vide. Quand, quelques minutes plus tard, Tifa revint avec une assiette de légumes avec de la viande, tu lui adressas un regard plus reconnaissant. Ton ventre vide commençait à se faire de plus en plus sentir, et ce de manière relativement désagréable.

    « Merci beaucoup Tifa ! »

    Tout en disant cela sur un ton chaleureux – presque enfantin – , tu avais farouchement piqué dans l'un des légumes et t'étais dépêché de l'engloutir. Tu retins un soupir d'aise : tu n'avais jamais été un très grand fan de légumes, tu devais bien l'avouer, toutefois tu n'allais certainement pas chipoter alors que ton estomac criait famine, bien au contraire même. Tu te hâtas donc de tout engloutir, tout en tâchant de garder bonne figure face à ton hôtesse. Hôtesse qui te regarda en silence avant de reprendre la parole une nouvelle fois.

    « Dis-moi... »

    Tu relevas la tête vers elle, posant les couverts au centre de ton assiette. Tu la fixas quelques secondes, une lueur intriguée au fond des yeux avant qu'elle ne se décide à poursuivre.

    « Comment était Cloud avant l'incident ? Je veux dire...  »

    Tu sentis ton cœur flancher, rater un battement alors que Tifa cherchait ses mots. Tu étais bien conscient que le Cloud que tu avais rencontré à Modoheim n'était plus le même que celui d'aujourd'hui. Le temps avait passé et les pertes qu'il avait subit l'avait marqué. Il n'avait plus rien de l'adolescent que tu avais connus et secourus. Et c'est ce qui te faisait mal. Tu aurais tant aimé qu'il se relève, non pas qu'il oublie mais qu'il tourne la page et qu'il écrive autre chose. Qu'il vive pour de bon. Peut-être que la dernière requête que tu avais formulé était trop lourde, insoutenable pour lui. « Tu seras mon héritage vivant. » lui avais-tu dis. Tu n'avais pas réfléchis sur le coup, la vie que tu aimais tant filait comme de l'eau entre tes doigts. Tu lui avais juste demandé ça, qu'il vive pour deux. Tu voulais juste qu'il s'accroche en réalité, tu voulais juste t'assurer qu'il ne se laisse pas abattre... C'était tout, tu avais pensé bien faire.
    Tu n'avais pas interrompu Tifa, la laissant aller jusqu'au bout de ses interrogations. Tu te contentas donc de lui adresser un vague sourire encourageant et un petit clin d’œil discret, signe qu'elle avait capté toute ton attention.

    « Je me souviens de lui alors qu'il quittait Nibelheim. Mais quand je l'ai revu à Midgar cinq ans après... Il avait tellement changé. Comment était-il avant l'incident d'il y a sept ans ? Etait-il aussi...  »

    Tu la sentais mal à l'aise avec les mots, tu devinais sans mal qu'elle cherchait à formuler ses questions avec autant de délicatesse possible. Alors tu ne l'interrompis pas, la laissant s'exprimer comme bon lui semblait et attendant le bon moment pour lui répondre.

    « Pourquoi ne s'est-il pas montré à Nibelheim ? Il a bien du me voir lorsque je suis venu demander... Je me demande si il était encore le Cloud de Nibelheim que j'avais vu partir pour Midgar.  »

    Tu la regardas quelques secondes, l'air quelque peu ailleurs. Tu réfléchissais. Cloud. Tu savais comment il était, tu t'étais tout de suite pris d'affection pour ce jeune homme, dés votre première rencontre... Tu descendis de ta chaise, tournant le dos à ton interlocutrice et fis quelques pas jusqu'au centre de la pièce, où tu t'arrêtas, les mains sur les hanches.

    « Hmm... C'était quelqu'un d'agréable, je peux te l'assurer. Il était discret, un peu introverti mais pas autant qu'aujourdhui... Mais quand on apprenait à le connaître, c'était vraiment quelqu'un de bien. Mais je dis pas que c'est plus le cas maintenant hein ! Je suis persuadé que c'est toujours le cas... Seulement, il n'était pas aussi...torturé. Enfin... Tu sais, s'il n'est pas venu te voir quand on était à Nibelheim, c'est normal. Enfin, je pense, parce que j'aurais fais la même chose à sa place. Il n'était pas très fier de sa condition de membre de l’infanterie... Il voulait à tout prix faire partie du SOLDAT. Il voulait que sa mère et toi soyez fières de lui... Donc quelque part, je le comprends. Mais il voulait aller voir sa mère, il m'avait demandé de l'accompagner. Je pense qu'il aurait voulu venir te voir aussi, mais il n'osait pas... »

    Tu prononças la dernière partie de ta tirade avec une certaine amertume que tu ne cherchas pas à dissimuler. Tu te souvenais parfaitement de ce qui vous avait empêché de retourner voir la mère de Cloud. Séphiroth. Tu avais toujours ce goût amer en bouche quand tu y repensais : tu t'étais sentis inutile, impuissant. Toi qui voulais devenir un héros, ton rêve avait été malmené...
    Tu chassas ces pensées peu joyeuses en secouant vivement la tête. Tu te retournas rapidement vers Tifa, tes mains toujours posées sur tes hanches. Tu lui souriais largement, comme si de rien n'était, comme un enfant.

    « Tu sais, la première fois que je l'ai rencontré, c'était à Modoheim ! On a eu un problème avec l'hélico' qui devait nous déposer en mission, donc on a dut continuer à pied pour se rendre sur place. C'était le seul à pouvoir tenir le rythme ! Ça se voyait qu'il avait grandit à la campagne, comme moi ! On a commencé à parler... Et il a rit quand je lui ai dis d'où je venais : Gongaga... J'ai pas vu ce qu'il y avait de drôle hein. Le nom certainement... Le nom d'un trou paumé. Enfin voilà... C'était vraiment sympa...C'est un bon souvenir tu sais ! »

    Tu t'interrompis brusquement. Tes yeux bleus pétillaient de joie en repensant à cet instant-là de ta vie passée. Ta rencontre avec Cloud t'avait vraiment marqué : c'était un adolescent quelque peu introverti, à l'époque, déterminé. Tu étais certain que s'il n'y avait pas eu l'incident de Nibelheim, il aurait fini par entrer au SOLDAT. Tu en étais persuadé...

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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeLun 2 Juil - 22:19


« Vous... La Shinra, les Soldats, et toi aussi... Je vous déteste tous ! »
Il me regardait, l'air ailleurs. Je me demandais ce que ressentait Zack en cet instant précis, comment il se sentait. Je m'en voulais de le faire replonger dans ces souvenirs-là, lui rappeler sa vie avant sa mort brutale à l'entrée de Midgar. Je m'en voulais de lui rappeler que finalement, sa première vie était bel et bien finie. Cloud... Pourquoi donc a-t-il fallu que tout cela tombe sur lui ? Pourquoi a-t-il fallu que Hojo fasse ces expériences, que Lucrécia ne tombe amoureuse de lui, que Sephiroth soit fou... ? Toutes ces questions qui tournaient dans mon esprit allait me rendre folle alors je préfère reporter toute mon attention sur Zack qui se levait, pour se planter au milieu de la pièce.
Je pouvais d'autant plus le jauger ainsi. Il était particulièrement grand, particulièrement fort. Il avait la carrure parfaite pour le SOLDAT. Oui, il était un SOLDAT de Première Classe, cela se ressentait par sa seule carrure. Les mains sur les hanches, il répondit à ma question.

« Hmm... C'était quelqu'un d'agréable, je peux te l'assurer. Il était discret, un peu introverti mais pas autant qu'aujourdhui... Mais quand on apprenait à le connaître, c'était vraiment quelqu'un de bien. Mais je dis pas que c'est plus le cas maintenant hein ! Je suis persuadé que c'est toujours le cas... Seulement, il n'était pas aussi...torturé. Enfin... Tu sais, s'il n'est pas venu te voir quand on était à Nibelheim, c'est normal. Enfin, je pense, parce que j'aurais fais la même chose à sa place. Il n'était pas très fier de sa condition de membre de l’infanterie... Il voulait à tout prix faire partie du SOLDAT. Il voulait que sa mère et toi soyez fières de lui... Donc quelque part, je le comprends. Mais il voulait aller voir sa mère, il m'avait demandé de l'accompagner. Je pense qu'il aurait voulu venir te voir aussi, mais il n'osait pas... »

Fières ? La fierté. Encore et toujours la fierté. Je m'étais toujours douté qu'il faisait cela pour que les gens le reconnaissent enfin. Lui, le pauvre petit garçon blondinet de Nibelheim, toujours exclu des autres, sujet à railleries. Je ne disais rien sur lui, mais je ne le défendais pas non plus. Toujours seul, Cloud enfant avait du finir par vouloir se démarquer des autres... Sur le mont Nibel, il était le dernier à être resté avec moi pour retrouver ma mère. Il avait voulu montrer qu'il était le plus fort, mais cela avait échoué. Alors il était parti pour rentrer dans le SOLDAT et devenir un héros comme le grand Sephiroth. Je pensais que c'était pour valoir quelque chose aux yeux des autres. Je n'avais pas compris que c'était pour valoir quelque chose aux yeux de sa mère et des miens...
Pourtant, nous ne nous serions pas moquées, j'en étais certaine. Nous aurions été fières de lui. Je me rappelle quand il est venu me secourir au réacteur, il me semblait être en parfaite forme, prendre soin de lui. Je n'en demandais pas plus... Tandis que sa mère ne voulait que son bonheur. Cela lui faisait au moins un point commun avec ce qu'il est devenu ; il n'a jamais su être simplement heureux de ce qu'il avait. Il aurait voulu être ce qu'il rêve.

Zack se tourna vers moi, les mains toujours sur les hanches. Il souriait, comme un enfant heureux, tandis que j'étais plongée dans mes pensées. Dans mes souvenirs. J'essayais de me souvenir de toutes les images du Cloud de Nibelheim que je possédais... Et je n'en avais que trop peu. Jamais nous n'avions été proches. Mais son départ m'avait affecté pourtant, plus que je ne l'aurais cru. Je me souviens encore de la surprise lorsqu'il m'avait demandé de venir sur le puit au centre de la place. La tristesse lorsqu'il m'avait dit qu'il partait avec cette voix déterminée. L'espoir quand il a promis de me protéger. Je poussais un soupir, les yeux posés sur Zack sans vraiment le regarder.

« Tu sais, la première fois que je l'ai rencontré, c'était à Modoheim ! On a eu un problème avec l'hélico' qui devait nous déposer en mission, donc on a du continuer à pied pour se rendre sur place. C'était le seul à pouvoir tenir le rythme ! Ça se voyait qu'il avait grandit à la campagne, comme moi ! On a commencé à parler... Et il a rit quand je lui ai dis d'où je venais : Gongaga... J'ai pas vu ce qu'il y avait de drôle hein. Le nom certainement... Le nom d'un trou paumé. Enfin voilà... C'était vraiment sympa...C'est un bon souvenir tu sais ! »

Il me fit sourire. Il avait l'air d'un enfant qui venait de découvrir son cadeau. Les yeux pétillants, le sourire aux lèvres. Si Cloud ressemblait à un enfant perdu, Zack n'était rien de plus qu'un enfant heureux en cet instant. Peut-être qu'un jour, il aurait été capable de venir nous voir, moi et sa mère, sans avoir à rougir de n'être qu'un membre de l'infanterie. C'était pour cela que tout le monde le rabaissait... Il avait toujours été plus petit que les autres, plus timide également. Il n'osait pas répondre, alors que tout le monde se moquait de lui. Je poussais un soupir, posant les yeux sur le tabouret que Zack venait de quitter. Cloud... Pourquoi donc ne pouvait-il pas simplement tourner la page et vivre avec son passé ? Doucement, je poussais un soupir, fermant les yeux. « Oh, Cloud... » Me relevant, je contournais une fois de plus le bar, décidant qu'il valait mieux que je m'occupe les mains. Tournant le robinet, je laissais l'eau chaude couler sur la vaisselle qui avait été utile pour préparer le plat de Zack, ainsi que son assiette. Baissant les yeux sur mon œuvre, frottant avec énergie les ustensiles de cuisine, je parlais d'une voix parfaitement calme et posée, malgré mon trouble intérieur : « Merci de m'avoir répondu. » Penchant la tête légèrement sur le côté, je poussais un soupir. « Avec ce que tu m'as dit, je suppose qu'il était le même qui avait quitté Nibelheim. » Brusquemet, je relevais la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux : « Je suis désolée. Encore une fois, je t'ai obligé à te souvenir de ce moment-là... Mais je ne pouvais te demander cela qu'à toi, et cela fait deux ans que je me pose sans cesse la question. Je te remercie. »

A nouveau, je baissais la tête, retournant astiquer la vaisselle. Le silence reprit sa place dans le bar. Ce silence que je ne supportais plus. Lorsque Marlène et Denzel était là, cela n'était jamais silencieux, jusqu'à ce que l'état de Denzel n'empire brutalement. Et puis Barrett s'en occupait maintenant, et j'étais seule. Continuellement. Parfois, Cloud rentrait, mais tard le soir et repartait tôt le matin. Je ne voyais personne sauf mes clients. Je poussais un soupir, frottant avec un peu plus d'énergie la casserolle qui m'avait servi pour les légumes alors qu'elle était propre. Je m'en voulais de délaisser momentanément mon hôte. Après tout, cela ne se faisait pas. Je m'en voulais de ne pas trouver de quoi parler avec lui, pour ne pas le laisser seule, en plan, ainsi, au milieu de la pièce. Mais de quoi discuter avec un presque-mort.

La vaisselle finie, je me suis redressée, avant de poser les mains sur le rebord du plan de travail, penchée légèrement en avant. Un petit sourire amusé sur les lèvres, j'effaçais ma dernière question d'un revers de la main. Mon regard ne pouvait me trahir, car je le sentais amusé également. Alors, un peu joueuse, je regardais Zack dans les yeux, tandis que ma voix prenait des accents plus joyeux : « Hmm... Et je m'excuse si tu as un souvenir de moi un peu obsédée par le SOLDAT. J'ai un vague souvenir de t'avoir pas mal questionné sur un potentiel collègue blond dans le SOLDAT. Voire même par message... J'étais adolescente après tout ! » Je terminais sur un clin d'œil avant de fouiller dans ma poche à la recherche de mon PHS. Doucement, je le tendais à Zack ; « Appelle-le. Mais à mon avis tu auras sa messagerie. Il est toujours sur messagerie. » Et je savais que Zack comprendrait immédiatement de qui je parlais...


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MessageSujet: Re: Been far away for far too long... Been far away for far too long... Icon_minitimeMar 24 Juil - 23:27

    Tu regardas Tifa soupirer sans rien dire. Cloud l'entendis-tu souffler. Cloud, Cloud, Cloud. Il était vôtre ami commun et sans le moindre doute vôtre plus grand soucis, il était ce qui vous rassemblait. D'un côté, tu trouvais cela un peu triste que toi et Tifa ne trouvâtes que ce sujet là à aborder, mais d'un autre côté il t'était essentiel d'en parler. Cloud était la personne qui t'avait poussé à te dépasser. Tu ne savais plus vraiment pourquoi tu l'avais pris comme ça sous ton aile : peut-être était-ce son air un peu perdu et sa détermination sans faille, son envie de devenir lui aussi un SOLDAT qui t'avaient attendris. Tu ne savais pas trop. Tu ne savais plus trop. Ça faisait tellement longtemps, ça te semblait tellement lointain que tu ne parvenais pas à te rappeler de tous ces sentiments qui t'avaient un jour habité. C'était relativement frustrant : Tifa t'avait plus ou moins ''obligé'' à replonger dans tes souvenirs, il y avait certes des choses que tu préférerais oublier, tandis que d'autres te semblaient plus essentielles... Et c'étaient justement ces choses essentielles qui t'étaient inaccessibles. Tu te souvenais de la douleur, de la peine – ces deux sentiments semblaient être marqués au fer rouge dans ton âme, tu en gardais encore des cicatrices – mais il t'était plus difficile de te rappeler des moments de joie, de sérénité. Tu voulais te rappeler des quelques rares éclats de rire de Cloud, des moments passés avec Aérith dans l'église de Taudis, les bons conseils d'Angeal et les astuces de tes camarades du SOLDAT. Tu voulais te souvenir de ce temps où tu n'étais pas encore obligé de fuir, de courir pour essayer de sauver ta vie et celle de ton ami. Tu ne regrettais pas ce que tu avais fais, loin de là ! Tu avais, si on y réfléchissait bien, atteint ton but après tout, même si tu avais été un peu oublié dans l'histoire, tu t'étais battus pour ce qui t'était cher, pour ce en quoi tu croyais, tel le Héros que tu avais toujours voulu être. Alors au final, tu n'avais rien à regretter. Tu avais poursuivis ton rêve jusqu'au bout. Tu n'avais vraiment aucune raison de regretter quoi que ce soit alors. Mais tu ne pouvais t'en empêcher : Angeal, Aérith, le Cloud que tu avais connu à Modoheim, tous ces moments de paix – même factice –. Tu regrettais tout ça, toute cette stabilité. Tu avais certes l'âme aventureuse, tu aimais quand ça bougeait autour de toi, tu n'étais pas pour autant adepte de l'incertitude dans laquelle tu étais maintenant plongée. Tu n'appréciais guère de ne pas savoir quel danger tu étais susceptible d'affronter. Car oui, tu étais convaincu, au fond de ton être, que le danger rôdait. Peut-être pas immédiatement, mais à long terme les problèmes allaient arriver, tu en étais certain. La preuve: ton retour si brutal. Tu étais sensé être mort depuis sept ans – sept longues années, presque une décennie ! – et te voilà maintenant au Septième Ciel, presque aussi frais et dispo' qu'il y a sept ans. Tu ne devrais pas être ici, tu le savais. Un élément extérieur avait forcément intercédé en ta faveur, cependant tu ne savais pas encore quoi. Et cela te dérangeait profondément. Car cela voulait aussi dire que cela pouvait avoir intercédé dans la faveur de quelqu'un d'autre. Comme Angeal ou Aérith... Mais dans ce cas là, ce ne serait nullement dérangeant, ces deux personnes là étaient vraiment des gens bien, leur retour ne pourrait qu'être bénéfique. Toutefois, ce qui t'avait fait revenir pouvait aussi agir en la faveur d'une personne telle que Séphiroth. Et si tel était le cas, les choses pourraient vite devenir plus problématique. Tu réprimas un frisson qui commençait à remonter le long de ton échine. Ce n'était pas de la peur que tu ressentais, juste une inquiétude qui te tordait l'estomac, qui te nouait les intestins. Tu savais que tu n'étais pas de tailler face à Séphiroth, il t'avait déjà foutu une raclée mémorable par le passé. Mais si tu y étais obligé, tu n'hésiterais pas une seule seconde à l'affronter, une fois de plus, quitte à te retrouver à mordre la poussière après. Tant qu'à faire, tu voulais que ta deuxième chance soit aussi utile que la première qui t'avait été accordée... Tu te giflas mentalement : tu étais parti beaucoup trop loin dans tes théories, tu ne savais encore trop de chose pour échafauder de tels plans.
    Ton regard azuré s'était quelque peu assombri alors que tu ruminais ces pensées. Tu ne t'en étais pas aperçus, mais tu avais, juste après avoir répondu aux interrogations de Tifa, lentement glissé vers ce genre de pensées peu réjouissantes. Tu ne pus t'empêcher de soupirer toi aussi, te grattant négligemment l'arrière du crâne : tu ne voulais pas penser à cela maintenant, vraiment pas... La demoiselle qui se trouvait avec toi dans la pièce crut alors bon de se manifester alors que tu cherchais un moyen de te changer les idées.

    « Merci de m'avoir répondu. Avec ce que tu m'as dit, je suppose qu'il était le même qui a quitté Nibelheim. » Elle marqua une courte pause avant de reprendre.« Je suis désolée. Encore une fois, je t'ai obligé à te souvenir de ce moment-là... Mais je ne pouvais te demander cela qu'à toi, et cela fait deux ans que je me pose sans cesse la question. Je te remercie. »

    Tu la regardas un instant, vaguement étonné. Tu ne parvins pas à capter son regard, la brune ayant décidé de se reconcentrer sur sa corvée. Tu restas coi durant un moment encore, avant qu'un franc sourire ne vienne enfin éclairer tes traits. Tu permis même à un petit rire de s'échapper d'entre tes lèvres.

    « Ne t'en fais dont pas ! Je ne vais pas passer mon temps à me voiler la face, à fuir un passé un peu difficile... Et puis tu as vu pire que moi, Séphiroth et tout ce qui allait avec... Ce n'était pas gai non plus ! » Tu t'étiras distraitement.« Et puis je n'ai pas envie de fuir, je n'ai pas envie de me mentir. Ça ne me ressemble pas... Vraiment pas. Alors je vais affronter passé, présent, futur. Puis, tu le fais tous les jours, toi, tu gardes la tête haute malgré tout ce que tu as vécu. J'aurais honte de baisser le regard face à tout ça– tu ne savais pas trop quel mot utiliser pour désigner l'ensemble des événements passés et à venir – Tu as dus vivre pire que moi, alors si je ne fais pas preuve d'un peu de courage et de détermination, je pense que je ne mériterai pas ma seconde chance... » Tu marquas une courte pause, reprenant discrètement ta respiration : tu avais dis tout ça d'une traite. Tu avais trop parlé, voulant à la fois rassurer Tifa et ressentant le besoin immédiat de vider un peu ton sac. Tu ris, quelque peu gêné.« Enfin, tu as compris ce que je voulais dire hm ! Je l'espère en tout cas : ne te fais pas de soucis pour moi ou quoique ce soit d'autre. Regarde, je me porte comme un charme ! »

    Ce fut ainsi que ta petite tirade s'acheva. Tu trouvais que tu avais suffisamment parlé pour l'instant. Aussi te contentas-tu d'attendre que Tifa prenne à nouveau la parole. Chose qu'elle fit une fois le dernier couvert rincé, avec un peu plus de joie et d'entrain dans la voix, s'excusant de son audace d'adolescente. Tu lui répondis en riant légèrement et en lui faisant un léger clin d'oeil, signalant que tu comprenais parfaitement son comportement.
    L'action qui suivit eu par contre le don de te refroidir quelque peu. Tifa te tendit un téléphone. Pour appeler Cloud, tu en étais certain, vous en aviez parlé quelques minutes plus tôt... Tu te crispas imperceptiblement en t'approchant de la jeune femme et en t'emparant du PHS de cette dernière. Tu sentais la tension monter en toi, l'adrénaline commencer à courir dans tes veines. L'idée de parler à Cloud te rendait incroyablement nerveux, quoique que tu en dises. Tu craignais que sa réaction ne soit pas celle que tu escomptais... Tu gardais encore le désir égoïste que l'ancienne recrue de l'infanterie te reconnaisse, voit encore en toi l'ami que tu avais pu être sept ans plus tôt...

    « Appelle-le. Mais à mon avis, tu auras sa messagerie. Il est toujours sur messagerie. »

    Tu crus percevoir un brin d'amertume dans le ton de la jolie brune mais tu ne t'en formalisas pas. Tu hochas juste la tête, tournant le dos à la demoiselle, les yeux rivés sur l'écran du téléphone. Tu fis un pas en avant, pas plus. Tu ne ressentais pas le besoin de t'isoler pour cet appel là, tu n'avais rien à cacher... En fait, tu ne savais même pas ce que tu allais dire. Tu te mis juste à chercher le numéros du blondinet dans le répertoire de Tifa, et, après avoir pris une grande et profonde inspiration, tu le fis sonner. Et comme prévu, tu tombas sur sa messagerie. Tu te balanças d'un pied sur l'autre, mal à l'aise, avant de prendre la parole juste après le ''bip'' qui annonçait que tu pouvais délivrer ton message.

    « Hm... Hey Cloudy ! Je... Enfin, c'est Zack ! Tu te souviens de moi ? Ça fait un bail, je sais. Je sais aussi que je ne devrais pas être capable de te parler comme ça, mais... on va dire que j'ai eu droit à une ''seconde chance''. C'est un peu compliqué... En fait, pour tout dire, je sais pas vraiment le pourquoi du comment non plus ! Mais peu importe au fond, on... on aura le temps d'y réfléchir plus tard. Ce serait sympa que tu passes, tu sais. Je suis avec Tifa au Septième Ciel. Elle se fait beaucoup de soucis pour toi... Tu devrais avoir honte de causer tant de soucis à une demoiselle quand même ! Alors dépêche-toi de rentrer, okay ? »

    Tu raccrochas rapidement. Tu lâchas un soupir, comme si tu étais exténué. Tu te retournas vers Tifa, l'ombre d'un sourire mi-mélancolique, mi-insouciant flottant sur tes lèvres. Tu la remercias d'un bref signe de tête. Tu la fixas quelques instants, avant de détourner les yeux. Tu remarquas ta Buster Sword que tu avais abandonné quelques minutes plus tôt, le long du bar. Tu fronças les sourcils alors que tes pupilles bleues glissaient le long de la lame rouillée et élimée. C'était un véritable gâchis, vraiment... Tu t'approchas de ton épée fétiche et la saisis à bout de bras, comme s'il ne s'agissait là que d'un vulgaire bout de bois. En réalité, tu sentais réellement le poids de cette massive épée, tu avais juste l'habitude de la porter ainsi. Enfin bref. Tu l'examinas quelques secondes, avant de marmonner distraitement, plus pour toi-même qu'autre chose :

    « Il faudra que je repasse en ville quand j'aurai le temps... Histoire de la retaper... »
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